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Préfet du Dicastère pour les causes des Saints
Clairement progressiste en théologie morale, notamment sur les questions LGBT, il est un homme de confiance du pape François, et à ce titre, un grand électeur du conclave.
Cardinal électeur
Né dans les Pouilles, formé au séminaire diocésain, il est ordonné prêtre le 8 septembre 1971 pour l’archidiocèse de Lecce ; d’abord vicaire épiscopal pour les laïcs, et vicaire chargé du synode diocésain, il est également professeur et vice-recteur des séminaires de Lecce et de Molfetta. Il devient encore professeur d’ecclésiologie à l’université pontificale du Latran, à Rome.
En juillet 1998, Jean-Paul II le nomme évêque du petit diocèse d’Oria, dans les Pouilles ; en 2001, il devient secrétaire de l’Assemblée générale du synode des évêques ; c’est à cette occasion, en 2003, qu’il a l’occasion de faire la connaissance du cardinal Bergoglio ; en 2004, il est transféré comme évêque d’Albano, succédant au futur cardinal Agostino Vallini (né en 1940). En tant que siège suburbicaire du diocèse de Rome, Albano a également, à titre honorifique, un cardinal-évêque titulaire. Il exerce différentes fonctions au service de la conférence épiscopale italienne, présidant notamment la Commission épiscopale pour l’annonce et la catéchèse, et devenant en 2007 président du Bureau éditorial d’Avvenire, le quotidien officieux de l’épiscopat italien. Dès son élection, le pape François élargit ses pouvoirs épiscopaux en le nommant également administrateur apostolique de l’abbaye territoriale exempte de Grottaferrata. Le tournant décisif dans sa carrière intervient en avril 2013, lorsque François le nomme secrétaire d’une nouvelle institution de sa création, le “C8” (puis C9), ou Conseil de neufs cardinaux éminents chargés de le conseiller spécialement dans toutes les affaires importantes. Ce poste de confiance, crucial est naturellement un tremplin pour de plus hautes fonctions : Semeraro est nommé en octobre 2020 préfet de la Congrégation (depuis 2022, le Dicastère) pour les Causes des saints, l’organisme de la curie qui s’occupe de tous les procès en béatification et canonisation, élevé au rang d’archevêque à titre personnel, puis l’année, suivante, créé cardinal. À ce Dicastère, il a la délicate mission de succéder au cardinal Angelo Becciu, accusé de détournement de fonds et condamné en première instance à 5 ans de prison. Il est membre de trois autres dicastères romains.
Trop âgé pour être papabile, le cardinal Semeraro n’en est pas moins un bergoglien du premier cercle, homme de confiance du pape, et, à ce titre, un grand électeur du conclave. Il est connu pour ses vues clairement progressistes en théologie morale, avec une ouverture particulière sur les questions LGBT, accueillant chaque année dans son diocèse d’Albano le Forum national des chrétiens LGBT, et se déclarant favorable à la reconnaissance civile des unions de même sexe. Il est également très opposé aux groupes traditionalistes et à la messe traditionnelle en latin. Comme secrétaire du Conseil des cardinaux, il a été également la cheville ouvrière de la réforme de la Curie voulue par François ; spécialiste d’ecclésiologie, il est un grand promoteur de la synodalité.
