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Cardinal Joseph Tobin

Archevêque de Newark

Prélat éminemment libéral et politique, le cardinal Tobin est particulièrement engagé sur les sujets de société, formant avec les deux autres cardinaux états-uniens Blase Cupich (Chicago) et Robert McElroy (Washington D.C., ex. San Diego) une triade progressiste de choc. 

Cardinal électeur
Gaudete in Domino Réjouissez-vous dans le Seigneur
  1. Date de naissance (âge) : Né le 3 mai 1952 (72 ans)
  2. Lieu de naissance : Détroit, Michigan, Etats-Unis
  3. Nationalité : Américain
  4. Formation : Waterford, Holy Redeemer College ; Esopus (Etat de New York), séminaire Mount Saint Alphonsus
  5. Fonctions dans l’Église : Archevêque de Newark
  6. État ou ordre : Rédemptoriste
  7. Rang : Cardinal-prêtre du titre de Santa Maria delle Grazie à via Trionfale
  8. Cardinal électeur depuis le : 19 novembre 2016 (nommé par François)
  9. Cardinal électeur jusqu’au : 3 mai 2032

Carrière

Né à Détroit, il est l’aîné d’une fratrie de 13 enfants. Après une scolarité à Détroit et dans le Wisconsin (collège préparatoire St-Joseph d’Edgerton), il ressent la vocation religieuse et rejoint l’ordre des rédemptoristes  : il prononce ses premiers voeux en 1973, puis ses voeux solennels en 1976. Comme novice rédemptoriste, il poursuit ses études au Holy Redeemer College de Waterford (Wisconsin), en philosophie, et au séminaire d’Esopus (Etat de New York), avec deux MA en catéchèse (1977) et en théologie (1979). Il est ordonné prêtre en 1978. Il est d’abord vicaire (1979-1984) puis curé (1984) de la paroisse du Saint-Rédempteur de Detroit, où il se consacre à la pastorale des jeunes et à celle de la communauté hispanique. Il est vicaire épiscopal pour l’archevêque de Detroit, et juge à l’officialité métropolitaine. 

En 1997, il est élu supérieur général des rédemptoristes, sa congrégation comptant alors plus de 6000 religieux à travers le monde, et effectue 2 mandats à ce poste jusqu’en 2009. En 2003, il devient vice-président de l’Union des supérieurs généraux d’ordres religieux, et entre dès lors en relation avec la Curie romaine. Après une année de congé sabbatique à Oxford, Benoît XVI le nomme secrétaire (n°2) de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée, le Dicastère en charge de tous les religieuses et religieux ; la même année, il est nommé archevêque à titre personnel et reçoit la consécration épiscopale. En 2012, il est nommé archevêque d’Indianapolis. À ce poste, il s’oppose au gouverneur de l’Etat, Mike Pence, au sujet de l’accueil des réfugiés syriens que ce dernier a décidé de suspendre. En novembre 2016, le pape François le transfère sur le siège plus important de Newark, et le crée cardinal dans la foulée (alors qu’il ne s’agit pas d’un diocèse traditionnellement cardinalice). À la Curie romaine, il est membre du Dicastère pour les Instituts de vie consacrée, et, depuis 2020, du Conseil pour l’économie.

Profil

Prélat éminemment libéral et politique, le cardinal Tobin est particulièrement engagé sur les sujets de société, questions à propos desquelles il est résolument bergoglien : très engagé en faveur de l’accueil des migrants, il a de nombreuses reprises soutenu les travailleurs sans-papier, et appelé à résister aux restrictions migratoires de l’administration Trump durant son premier mandat. Il est également un grand opposant à la peine capitale aux Etats-Unis. Il apparaît aussi particulièrement en faveur d’une ouverture de l’Eglise sur les questions LGBT, accueillant un pèlerinage de catholiques gays et lesbiennes dans sa cathédrale diocésaine en 2017, et soutenant une modification du catéchisme de l’Eglise catholique à ce sujet, ainsi que la déclaration Fiducia Supplicans qui autorise leur bénédiction. Il a donné des signes en faveur de l’ordination diaconale des femmes, et même de leur élévation au cardinalat. Critiqué pour ses liens passés avec l’ex-cardinal McCarrik, auteur de multiples abus sexuels, il apparaît comme particulièrement proche de deux autres cardinaux progressistes états-uniens, Blase Cupich (Chicago), et Robert McElroy (Washington D.C., ex. San Diego), qui l’ont soutenu à de multiples reprises. Au sein de cette triade progressiste de choc, il passe cependant pour le plus enclin au dialogue et au compromis avec les secteurs conservateurs ou modérés de l’épiscopat américain, ce qui va avec son caractère rond et conciliant. 

Sa position dans le collège des cardinaux électeurs

Progressiste
Conservateur
Périphérique
Central