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Archevêque de Port-Moresby
À la tête d’une Eglise ultra-périphérique, il est engagé sur les problématiques climatiques et de justice sociale ainsi que favorable au dialogues oecuménique et interreligieux, contribuant à faire de lui un profil bergoglien très en cour.
Cardinal électeur
Né à Volavolo, près de Rabaul, sur l’île de Nouvelle-Bretagne de l’archipel Bismarck (possession papouane), issu d’une famille méthodiste, il fréquente le lycée public local, puis entre au petit séminaire d’Ulapia. Il décide de rejoindre les Missionnaires du Sacré-Coeur de Jésus, une congrégation fondée par le prêtre français Jules Chevalier en 1854, qui joua un grand rôle dans l’évangélisation du Pacifique : il y prononce ses premiers voeux en 1979, puis poursuit ses études au grand séminaire de Bomana, près de Port-Moresby, dans la province centrale de Nouvelle-Guinée. Il est ordonné prêtre le 1er décembre 1985, pour le diocèse de Bereina, au service desquels il exerce divers ministères paroissiaux jusqu’en 1991. Il part ensuite en formation à Manille. De 1992 à 1996, il est maître des novices pour la province de son ordre. Puis il part en mission aux îles Fidji, dans la capitale, Suva, où il est curé (1997) puis maître des novices (1998-2000).
En octobre 2000, Jean-Paul II le nomme auxiliaire de son diocèse de Bereina (avec le siège titulaire de Macriana Minor), et il reçoit la consécration épiscopale ; en février 2002, il en devient l’évêque en titre. En 2007, il est nommé par Benoît XVI archevêque coadjuteur (auxiliaire avec droit de succession automatique de Port-Moresby, capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. L’année suivante, il succède à l’archevêque en titre, le franciscain australien Brian Barnes. Entre 2011 et 2014, il est élu président de la Conférence épiscopale de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des îles Salomon, puis il est porté à la tête de la Fédération des Conférences des évêques catholiques d’Océanie (qui comprend également les Conférences épiscopales d’Australie, de Nouvelle-Zélande et des îles du Pacifique).
En novembre 2016, le pape François le crée cardinal : il devient alors le premier Papouasien de l’histoire à recevoir cette dignité. En 2018, le pape le nomme également président délégué du Synode pour la jeunesse. Signe de l’intérêt pastoral manifeste du pape pour cette périphérie de l’Eglise, il accueille également François en visite apostolique en septembre 2024, un voyage qui s’est révélé un succès d’estime pour l’Eglise. À la Curie romaine, il est membre du Dicastère pour le développement humain intégral.
À la tête d’une Eglise ultra-périphérique, missionnaire par l’esprit et la formation, le cardinal Ribat est également très préoccupé par les problématiques climatiques et de justice sociale : il a dénoncé l’exploitation minière terrestre et océanique lors de retentissants discours. Il est également en faveur d’un dialogue oecuménique poussé, surtout en direction des Eglises protestantes très actives et influentes dans son pays, et s’est prononcé pour l’intercommunion entre catholiques et protestants. Tout cela contribue à faire de lui un profil bergoglien très en cour. Il soutient également le dialogue interreligieux avec l’islam. En reconnaissance de son engagement en faveur de la paix et de la société civile guinéenne, la reine Elizabeth II, souveraine du Commonwealth, l’a fait chevalier de l’ordre de l’Empire britannique (2016).
