- Date de naissance (âge) : Né le 7 juin 1974 (50 ans)
- Lieu de naissance : Cuneo, Italie
- Nationalité : Italien
- Formation : Rome, Université pontificale urbanienne (doctorat en missiologie)
- Fonctions dans l’Église : Préfet apostolique d’Oulan-Bator (Mongolie)
- État ou ordre : Missionnaire de la Consolata
- Rang : Cardinal-prêtre du titre de Saint-Jude Thaddée
- Cardinal électeur depuis le : 27 août 2022 (nommé par François)
- Cardinal électeur jusqu’au : 27 août 2054
Carrière
Né dans le Piémont, diplômé du Lycée classique, il rejoint tôt un ordre religieux, les Missionnaires de la Consolata, fondé à Turin et surtout implanté en Italie. Il est ordonné prêtre en 2001. Dès 2003, il est envoyé comme missionnaire en Mongolie, un des pays où l’Eglise catholique est la plus récente et la moins implantée : la préfecture apostolique (diocèse en formation) d’Oulan-Bator n’y a été érigée canoniquement que l’année précédente (2002). Il est d’abord missionnaire à Arvaikheer, une petite ville du Sud du pays où il fonde une nouvelle paroisse et un dispensaire pour venir en aide aux nécessiteux, la Maison de la Miséricorde. Premier représentant de son ordre en Mongolie, il rejoint un pays qui ne compte alors que moins de 10 religieux, pour une centaine de fidèles catholiques. Il achève ses études en 2006, en obtenant un doctorat en missiologie de l’Université pontificale urbanienne, la grande université missionnaire, qui dépend à Rome de la Propaganda Fide.
En avril 2020, le pape le nomme préfet apostolique d’Oulan-Bator, avec le titre d’évêque titulaire de Castra Severiana : il est consacré évêque dans le sanctuaire de la Consolata par le cardinal Tagle, préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation, qui l’a choisi pour cette tâche. Sous sa direction, l’Eglise catholique mongole, toujours extrêmement réduite, connaît une forte croissance : elle compte aujourd’hui près de 1400 fidèles, 25 prêtres et une trentaine de religieuses, avec certaines vocations locales et de nombreux catéchumènes. En 2022, à la surprise générale, et un jour seulement après l’avoir rencontré pour la première fois en audience privée, le pape François le nomme cardinal : à 47 ans, il est alors le benjamin du Collège cardinalice. C’est la première fois qu’un simple préfet apostolique, qui administre un territoire où l’Eglise catholique est très réduite, est créé cardinal. Autre signe de faveur et de grand intérêt du souverain pontife, c’est lui qui organise une autre première, la visite du pape François en Mongolie en 2023, en collaboration avec les autorités civiles. Il est membre du Dicastère pour l’Évangélisation à la Curie romaine.
Profil
Missionnaire dans un territoire où tout reste à bâtir pour l’Eglise catholique, encore jeune pour un cardinal, Giorgio Marengo a assurément un profil qui détonne au sein du Collège cardinalice. Il semble avoir fait forte impression sur le pape François. Expert de ces terrains difficiles, qui illustrent les périphéries bergogliennes d’une Eglise “hôpital de campagne”, il est reconnu pour son engagement inlassable, ses contacts avec la société civile mongole, dont il a appris la langue, et son expertise dans le dialogue interreligieux, notamment en direction du monde bouddhiste, trop souvent négligé. Il semble assez classique dans ses dévotions, avec une centralité de la piété eucharistique. Il est engagé en faveur d’une évangélisation ouverte qui n’aille toutefois pas jusqu’au prosélytisme, et dans le respect des cultures locales, dont il s’est imprégné.