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Cardinal Dominique Mamberti

Préfet du Tribunal de la Signature apostolique

Diplomate expérimenté reconnu pour son expertise sur le Moyen Orient, l’Afrique, et sa gestion des situations de crise, il a su rester dans la confiance de François sans partager toutes ses orientations et fait partie des grands électeurs. 

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Eritis mihi testes Vous serez mes témoins
  1. Date de naissance (âge) : Né le 7 mars 1952 (73 ans)
  2. Lieu de naissance : Marrakech, Maroc
  3. Nationalité : Français
  4. Formation : Rome, séminaire français de Rome ; Académie pontificale ecclésiastique 
  5. Fonctions dans l’Église : Préfet du tribunal suprême de la Signature apostolique
  6. État ou ordre : Prêtre séculier
  7. Rang : Cardinal-diacre de la diaconie du titre de Santo Spirito in Sassia ; cardinal protodiacre
  8. Cardinal électeur depuis le : 14 février 2015 (créé par François)
  9. Cardinal électeur jusqu’au : 7 mars 2032

Carrière

Né à Marrakech, il est le fils d’un fonctionnaire corse. Il fait des études de sciences politiques et de droit public, et entre au séminaire français de Rome, souvent vu comme le séminaire d’élite du clergé français. En septembre 1981, il est ordonné prêtre pour le diocèse d’Ajaccio par Mgr. Jean-Charles Thomas. Il est diplômé en droit civil et droit canonique. En 1986, après avoir fréquenté l’Académie pontificale ecclésiastique, il entre dans les services diplomatiques du Saint-Siège, et part en poste dans les nonciatures du Vatican, successivement en Algérie (1986-1990), au Chili (1990-1993), près les Nations-Unies à New York (1993-1996) et au Liban (1996-1999), avant de travailler à la section de la relation avec les Etats, au sein de la secrétairerie d’Etat à Rome (1999-2002). 

En juillet 2002, il est sacré évêque par le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano, et fait archevêque titulaire de Sagone (siège disparu en Corse du Sud) : il devient nonce au Soudan et délégué apostolique pour la Somalie (2002-2006), auxquels s’ajoute l’Erythrée en 2004, trois terrains extrêmement difficiles. Benoît XVI le rappelle ensuite à Rome pour le nommer secrétaire pour les relations avec les Etats : ce poste fait de lui le véritable ministre des Affaires étrangères du Saint-Siège, sous l’autorité du secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone. Il participe à ce titre à de nombreuses conférences internationales. Il signe notamment en 2008 un accord avec le ministre Bernard Kouchner, prévoyant la reconnaissance mutuelle des diplômes français et canoniques. Après l’élection du pape François, il n’est pas compris dans la disgrâce du cardinal Bertone, et est maintenu à son poste. Il s’implique notamment dans la résolution du conflit israélo-palestinien. 

En novembre 2014, il est transféré comme préfet d’un autre organisme de la Curie, la Signature apostolique, tribunal arbitral et de cassation qui fait office de juridiction suprême du Saint-Siège, restant sauf le pouvoir absolu du pape. Dans cette charge, il met à profit ses compétences de canoniste, et est créé cardinal en février 2015. Il reste membre de trois autres dicastères de la Curie romaine (Culte divin, Causes des saints, relations avec les Etats). En octobre 2024, son ancienneté fait de lui le cardinal protodiacre (plus ancien cardinal-diacre) : c’est donc à lui qu’incombera la tâche de proclamer au monde le nom du futur pape depuis le balcon de Saint-Pierre après le conclave. 

Profil

Diplomate expérimenté et canoniste réputé, le cardinal Mamberti est un conservateur discret, et un Français qui a effectué presque toute sa carrière au service du Saint-Siège. Il est particulièrement reconnu pour son expertise sur le Moyen Orient, l’Afrique, et sa gestion des situations de crise, ainsi que pour sa défense de la liberté religieuse dans les forums mondiaux. Les observateurs s’accordent à dire que le relatif recul du Saint-Siège sur la scène internationale sous Benoît XVI ne lui est pas imputable, et qu’il a au contraire fait de son mieux pour le freiner. Il est conservateur en théologie morale, classique dans ses dévotions, hostile à des changements dans la discipline de l’Eglise, et opposé à la sécularisation des nations. Considéré comme un homme de doigté, il a su rester dans la confiance de François sans partager toutes ses orientations. Il fait partie des grands électeurs de curie dont l’expertise compte. 

Sa position dans le collège des cardinaux électeurs

Progressiste
Conservateur
Périphérique
Central