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Cardinal Blase Cupich

Archevêque de Chicago

Grand figure libérale de l’épiscopat américain, il est un exécutant zélé des orientations bergogliennes, un opposant pressenti à l’administration Trump, et figure comme un grand électeur du conclave.

Cardinal électeur
Pax vobis La paix soit avec vous
  1. Date de naissance (âge) : Né le 19 mars 1949 (75 ans)
  2. Lieu de naissance : Omaha, Nebraska, États-Unis
  3. Nationalité : Américain 
  4. Formation : Saint-Paul, Minnesota, Université Saint-Thomas ; Rome, collège pontifical nord-américain, université pontificale grégorienne (maîtrise de théologie) ; Washington, Catholic University of America (doctorat en théologie)
  5. Fonctions dans l’Église : Archevêque de Chicago
  6. État ou ordre : Prêtre séculier
  7. Rang : Cardinal-prêtre du titre de Saint-Barthélemy en l’Île
  8. Cardinal électeur depuis le : 19 novembre 2016 (créé par François)
  9. Cardinal électeur jusqu’au : 19 mars 2029

Carrière

Né à Omaha dans le Nebraska, il obtient une licence de philosophie au Collège Saint-Thomas à Saint-Paul (Minnesota) en 1971 ; désireux d’être prêtre, il se forme à Rome, au Collège pontifical nord-américain (cycle de théologie), et obtient en 1975 une maîtrise de théologie à l’université pontificale grégorienne. Il est ordonné prêtre la même année pour son diocèse d’Omaha par son archevêque, Daniel E. Sheenan. Vicaire de paroisse (1975-1978), il se consacre ensuite à la formation du clergé diocésain, comme directeur du Bureau liturgique d’Omaha (1978-1981. En 1987, il soutient une thèse en théologie sacramentelle préparée à l’université catholique d’Amérique à Washington, et consacrée à l’herméneutique des lectures bibliques du lectionnaire. Il est également secrétaire de nonciature à Washington, comme le futur cardinal Dolan. Rentré dans le Nebraska, il est curé de paroisse (1987-1989), puis recteur du Josephinum, un collège universitaire catholique à Columbus (Ohio) (-1996) ; il est ensuite curé à Omaha.

En juillet 1998, Jean-Paul II le nomme évêque de Rapid City (Dakota du Sud), pour succéder à Mgr Charles Chaput (né en 1944), un futur chef de file des conservateurs intransigeants, transféré à Denver. Il est consacré évêque par Harry Flynn, archevêque de Saint-Louis du Missouri, et y reste jusqu’en 2010, où Benoît XVI le transfère évêque de Spokane (Etat de Washington, connu pour son clergé progressiste). Au sein de la Conférence épiscopale américaine, il a présidé entre 2008 et 2011 le Comité pour la protection des enfants, un poste à haut risque dans une Eglise américaine touchée à répétition par les scandales d’abus sexuels. En septembre 2014, François le promeut archevêque de Chicago pour succéder à une autre figure très respectée du camp conservateur, le cardinal Francis George (1937-2015) ; mais c’est pour y imprimer des orientations toutes différentes. En juillet 2016, il reçoit du pape un nouveau témoignage de confiance en étant nommé membre de la Congrégation pour les évêques, puis créé cardinal en novembre suivant (il est aussi membre du Dicastère pour le Culte divin). Cette nomination est très significative du tournant pastoral et libéral que François souhaite voir prendre l’épiscopat américain : aux côtés d’autres prélats comme les cardinaux Wuerl (Washington DC) et Tobin (Newark), Blase Cupich passe bientôt pour le principal représentant de la ligne bergoglienne aux Etats-Unis, et pour un évêque plus en faveur des démocrates que des républicains.

Profil

Libéral entre les libéraux, le cardinal Cupich est une des grandes figures de l’épiscopat américain, un des plus polarisés au monde entre progressistes et conservateurs : il est d’ailleurs une cible favorite de ces derniers. Exécutant zélé des orientations bergogliennes, il est un grand défenseur de la conversion synodale de l’Eglise, de la place des femmes dans cette dernière, de l’ouverture aux couples de même sexe (il a salué la déclaration Fiducia Supplicans qui ouvre la possibilité de leur bénédiction), de l’importance et de l’urgence du changement climatique. Il est depuis longtemps très hostile à la messe traditionnelle en latin, qu’il a réduite autant qu’il a pu à Chicago. Proche du camp démocrate, il a appelé à ne pas refuser la communion aux figures politiques qui soutiennent le droit à l’avortement. On lui a reproché d’avoir traité par le mépris les accusations d’abus sexuels visant l’ex-cardinal archevêque de Washington, Theodore McCarrick, renvoyé de l’état clérical ; mais il demeure un prélat très influent à Rome, un opposant pressenti à l’administration Trump et, à ces titres, un grand électeur. 

Sa position dans le collège des cardinaux électeurs

Progressiste
Conservateur
Périphérique
Central