Relâcher les contraintes mais pas l’attention, reprendre le cours de nos vies sans relancer l’épidémie : les pays européens cherchent désormais à définir les conventions d’une nouvelle normalité où le temps du gouvernement ne soit plus seulement l’urgence. Pour apprécier cette transition, ses étapes et ses dangers, nous suivons les indicateurs clefs de la circulation du virus, des politiques sanitaires et de leurs impacts géopolitiques. Consulter la page dédiée
Préfacé parJean Asselborn, notre nouveau rapport trilingue propose de s’inspirer de la réponse institutionnelle allemande, suisse ou belge pendant la pandémie pour imaginer une « gestion de crise subsidiaire » au service des citoyens et des territoires.
Au-delà de leurs tailles variables, les plans de relance des États européens diffèrent par rapport aux normes comptables retenues. En particulier, la France a inscrit la plupart de ses mesures en tant que mesures ad hoc et temporaires, au contraire de l’Allemagne. Dans tous les cas, le réel soutien budgétaire des États semble beaucoup plus mesuré qu’annoncé. L’OCDE et le FMI devraient veiller à ce que l’Union européenne, à commencer par la France et l’Allemagne, entende ce message.
Comme l’a affirmé Jean Monnet : « L’Europe se fera dans les crises et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises ». De la communauté européenne du charbon et de l’acier à la réunification de l’Allemagne, qui a permis de concevoir l’Union économique et monétaire à la hâte au début des années 1990, cette maxime semble toujours avoir été confirmée. Au début de la pandémie, la BCE a pris de nouvelles initiatives importantes qui ont permis de soutenir les mesures mises en place par les États membres pour lutter contre le virus. Toutefois, les membres de l’Europe du Sud s’abstiennent d’avoir recours aux prêts disponibles, en raison de la stigmatisation politique liée aux conditions de réforme.
Depuis vendredi dernier, la France est de nouveau dans un second confinement, rapidement suivie par de nombreux autres pays européens. Et comme, face à des informations contradictoires, il est difficile d’avoir une vision claire du Covid-19, cet article examine attentivement les données françaises, en répondant à six questions cruciales.
« J’ai eu le Covid-19. Mes études en virologie et en biochimie ne m’ont pas été d’un grand secours. »
Un témoignage de l’intérieur.
Il faut prendre la mesure de la gravité du Covid-19. Le témoignage bouleversant de l’expérience du directeur de La Stampa.
Le gouvernement a eu six mois. Six mois pour préparer une seconde vague non seulement possible, mais probable, déjà visible ailleurs, et que d’aucuns annonçaient dès les premiers jours de mai. Que s’est-il passé pour que nous en arrivions à un deuxième confinement national ? Une perspective d’Antoine Levy.
Sous le règne de Sars-Cov-2, le monde semble se comporter « comme un virus » : entre crise de conscience et défaut de ressources spirituelles, le système des sociétés humaines est attaqué de toute part. Jean-François Bouthors propose une lecture nancéienne de la crise.
Comment une société préparée au risque et dépendante d’un écosystème technologique crée-t-elle de l’imprévisibilité ?
Dans son nouveau livre, Raffaele Alberto Ventura nous emmène dans le paradoxe que le coronavirus pose à notre civilisation.
Comment penser la régularité à l’heure du dérèglement mondial dû au coronavirus ? Dans son dernier ouvrage paru chez La Découverte, Robert Boyer propose une perspective.