• L’initiative COVAX a été présentée comme une solution mondiale pour une pandémie mondiale. Lancée dès 2020, celle-ci a notamment pour but de fournir suffisamment de doses pour au moins 20 % de la population mondiale. Il est l’instrument principal par lequel les pays développés subventionnent des vaccins pour les pays en développement. Mais son efficacité reste à démontrer alors qu’à la fin novembre, seulement 537 millions de doses sur les 1,46 milliards prévues avaient été envoyées1.
  • En 2021, malgré les premiers succès du 24 février, l’OMS a dénoncé le manque de solidarité des pays occidentaux qui administrent une troisième dose alors que beaucoup de pays n’ont pas commencé à vacciner leur population. C’était aussi la position du FMI cette année, qui alertait en juillet sur un monde post-pandémique divisé en deux blocs. Le directeur général de l’OMS, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus a affirmé mercredi 22 décembre que les campagnes de rappel, lancées dans 120 pays riches ou en développement, tandis qu’aucun pays pauvre n’avait prévu de politiques de rappel vaccinal, alimentaient le risque du prolongement de la pandémie.
  • Un peu plus de 8 % de la population des pays à faibles revenus avaient reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19 au 20 décembre 2020, contre plus de 75 % de la population des pays riches. L’année 2022 commencera donc avec les mêmes inégalités et 2021 n’aura rien changé, alors que l’objectif des 40 % de vaccinations au niveau mondial à la fin de décembre 2021 cache ces inégalités flagrantes2.
  • Le variant Omicron rend d’autant plus cruciale une juste répartition des vaccins dans le monde. Si ce dernier semble moins virulent, selon trois études – deux études britanniques (de l’Imperial College de Londres et d’Édimbourg) et une étude sud-africaine, avec une baisse des risques d’hospitalisation3, sa grande infectiosité – le variant était détecté dans 106 pays au 22 décembre – le rend tout de même dangereux4.