Asie septentrionale

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Aujourd’hui, mardi 28 juin, Vladimir Poutine est en déplacement à Douchanbé, la capitale du Tadjikistan, pour y rencontrer son homologue tadjik, Emomali Rahmon. Plus tard dans la semaine, le président russe se rendra au Turkménistan pour assister au Sommet des nations de la Caspienne, où Sergueï Lavrov vient d’arriver aujourd’hui.

Aujourd’hui, le Conseil de coopération entre l’Union et le Kazakhstan a tenu sa 19e session présidée par la nouvelle ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, le Kazakhstan occupe une position difficile entre une existence diplomatique et l’alignement avec la position russe.

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, la Chine a occupé une position d’équilibriste entre l’Ukraine et la Russie en faisant preuve d’une neutralité souvent qualifiée de pro-russe. L’appel téléphonique d’hier entre Xi Jinping et Vladimir Poutine marque un soutien de la Chine plus affirmé à la Russie.

«  Le métavers rendra la guerre ludique pour stimuler le désir des gens de participer  ; ce à quoi nous assistons en Ukraine aujourd’hui en est une version bêta.  » Selon Shi Zhan, si Zelensky a déjà gagné la bataille de l’image face à Poutine, c’est que les Ukrainiens ont compris que se jouait la première guerre de l’ère du métavers. Nous traduisons sa perspective, aux accents dystopiques, introduite par David Ownby.

Rarement un discours du président russe avait été aussi attendu. Alors que certains espéraient des positionnements tranchés à l’occasion de son allocution pour la Parade de la Victoire sur la Place Rouge, Vladimir Poutine a poursuivi sa stratégie de brouillage, perpétuant ses falsifications et prenant bien soin de ne rien dire de ses intentions sur la guerre en Ukraine.

«  Nous pensions que 2019 était la pire année  ; elle pourrait bien s’avérer être la meilleure des dix prochaines années.  » Depuis un mois, les habitants de Shanghai font face à un confinement drastique, des rationnements, une politique de tests draconienne.
Sur les réseaux et les forums, l’entraide essaye à grand peine d’étouffer les cris d’angoisse.

Depuis des années, la Russie de Poutine a progressivement converti les vérités du régime en régime de vérité. Une «  vérité  » faite de mystifications, d’affabulations, loin des faits, proche d’un mode orwellien – mais dont Poutine a compris combien elle était mobilisatrice politiquement. À l’heure où l’extrême droite arrive en France aux portes du pouvoir en s’inspirant de ce modèle, il est temps de l’étudier de près.