Méditerranée

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Même en tenant compte du fait, que la population de la Tunisie représente moins d’un tiers de celle de ses deux voisins nord-africains, et que les Tunisiens sont préoccupés par une récente flambée des chiffres cet été, le succès relatif du pays dans la maîtrise de la pandémie est frappant. Un succès malgré des troubles politiques et une faible croissance, sans parler de la menace du terrorisme et de la corruption généralisée, expliqué par trois facteurs.

Jakub Grygiel est professeur à l’Université catholique d’Amérique et, en 2017, a été conseiller principal du secrétaire d’État pour les affaires européennes. Il est également conseiller principal à The Marathon Initiative et contributeur régulier dans des publications telles que The American Interest, Journal of Strategic Studies et le Hoover Institute. Nous l’avons rencontré pour parler des crises territoriales des pays du sud de l’Europe, notamment à la suite de la pandémie de COVID-19.

L’aggravation de l’impasse en Méditerranée orientale prend de l’ampleur. Il peut pourtant sembler étrange de se battre pour un gaz dont les prix demeurent en chute libre du fait de la faiblesse de la demande et du retrait des investisseurs. Alors comment expliquer l’escalade du conflit entre la Turquie, la Grèce, Chypre et l’Égypte, qui attire d’autres puissances régionales et européennes  ?

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Le récit de la montée d’une «  Black Wave  » au Moyen-Orient depuis 1979, vague d’extrémisme et d’intolérance religieuse, analysée comme le fruit de la rivalité entre Arabie Saoudite et Iran et vue à travers une collection de regards, témoins des bouleversements socio-culturels de leurs pays.

En pleine reprise de la crise du coronavirus, les Espagnols se sont réveillés la semaine dernière pour découvrir que le monarque émérite des Bourbons, le roi Juan Carlos Iᵉʳ, avait quitté le pays à la suite d’une enquête judiciaire en Suisse pour blanchiment d’argent et d’une enquête en cours pour fraude fiscale. En ces temps de division politique et de fragmentation sociale, la sortie du pays du roi émérite pour éviter d’avoir à répondre légalement de ses méfaits ne peut que produire des effets calamiteux, car les forces partisanes font maintenant tout pour tirer profit de l’épisode.

L’«  accord de paix  » conclu entre Israël et les Émirats arabes unis (ÉAU) jeudi dernier est une victoire massive pour Netanyahou, ne fait pas grand-chose pour le plan de paix de Trump, et, même s’il semble mettre l’extrême droite israélienne en colère, c’est une bonne nouvelle pour elle.

Historiquement, le football turc a toujours été lié à la politique nationale. Recep Tayyip Erdoğan et l’AKP, comme tous les acteurs politiques avant eux, ont donc essayé de s’en arroger les bonnes grâces. Ils l’ont cependant fait avec plus d’entrain et de succès que leurs prédécesseurs. Le monde du football turc est aujourd’hui un réceptacle du pouvoir de l’AKP, notamment sur le plan économique.