Asie Orientale

Long format

Pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale, Xi Jinping et Vladimir Poutine préparent ce 9 mai une mise en scène impériale.

Mais la victoire qu’ils mettront en scène n’est pas tournée vers le passé.

Dans une tribune d’une brutalité inédite, le président chinois a fait sien le style révisionniste du maître du Kremlin en révélant pour la première fois d’une manière aussi explicite le soutien de la Russie à l’annexion de Taïwan par la Chine.

Nous le traduisons.

De part et d’autre du Pacifique, deux géants se préparent au combat.

Des millions de drones, des milliers de bâteaux, des satellites, des datacenters et des tarifs… Les coordonnées de l’affrontement sont, en partie, déjà là. Il faut les étudier de près pour comprendre à quoi pourrait ressembler une guerre ouverte.

Premier épisode d’une vaste enquête signée Jean-Michel Valantin.

Une petite musique s’est installée à Washington. Pour qualifier le rapprochement entre Trump et Poutine, les maîtres stratèges américains seraient en train d’exercer une grande manœuvre  : un «  Kissinger inversé  » pour mettre un coin entre Pékin et Moscou et affaiblir le Parti communiste chinois.

Ce récit ne prend pourtant pas en compte une donnée clef  : face à l’offensive commerciale de la Maison-Blanche, la Chine de Xi a déjà commencé à déployer une vaste stratégie globale depuis janvier.

Alors que le bloc atlantique se fracture, la Chine regroupe ses forces  : relance économique, modernisation de l’armée, pari sur l’IA — le rapport du premier ministre chinois en conclusion des Deux Sessions doit être étudié de près.

S’il permet de prendre la mesure des ambitions de Pékin, il révèle aussi le principal défi interne pour le PCC  : une instabilité sociale de plus en plus difficile à masquer.

Un bilan en 5 points par les experts d’Asia Society.

Nouveau centre de gravité de l’économie mondiale, foyer de tensions et théâtre de crises intenses, l’Indopacifique n’est pas qu’un espace géographique de plus en plus nodal — c’est aussi une construction géopolitique particulièrement complexe.

Dans cette perspective fouillée, l’ambassadeur chargé de l’Indopacifique, Marc Abensour, explique comment la diplomatie française envisage sa stratégie pour la région et le rôle d’entraînement qu’elle espère de jouer à l’échelle européenne.

Du 15e Plan quinquennal au renouvellement de plus de 20  % des cadres locaux en passant par la réforme fiscale massive en préparation, la guerre commerciale contre Trump ou la pression sur Taïwan — la Chine pourrait structurellement se transformer en 2025.

Les experts d’Asia Society, auteurs du rapport «  China 2025  : What to Watch  » analysent 12 tendances à suivre absolument cette année.

Depuis la pandémie, l’économie chinoise montre certaines limites  ; l’an dernier, Pékin a cessé de publier certaines statistiques  : la décélération est là.

Quels outils le Parti communiste chinois mené par Xi Jinping est-il en train de mobiliser pour y faire face  ? Pour le savoir, il faut confronter les conclusions du troisième plénum aux chiffres et aux tendances réelles.

Une étude fouillée, signée Alicia García-Herrero.

Trois mythes obscurcissent notre compréhension de la Chine de Xi Jinping  : elle serait unie, puissante et prévisible.

Ces représentations sont autant de biais. Pour Pascale Massot, il serait plus utile de partir de leurs opposés  : hétérogénéité, vulnérabilité et incertitude. À partir de ces trois mots, elle propose de déployer une nouvelle heuristique pour comprendre la Chine.

Qu’est-il allé faire sur cette île  ?

Mal connue en Europe, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est un laboratoire pour l’Église que François appelle de ses vœux, périphérique et universelle — où une communauté catholique d’implantation récente est en concurrence avec la mouvance évangélique.

Alors qu’elle occupe une place centrale dans la longue tournée asiatique du pontife, nous proposons un décryptage en 10 points en amont de la visite de François dans le «  pays aux mille tribus  » qui s’ouvre demain.

Stratégies | Saison 2, épisode 2

En plein enlisement dans la guerre d’Indochine, un ancien résistant français d’origine autrichienne décide de faire de la «  méthode Viêt-Minh  » son terrain d’étude. Une intuition le saisit  : le soutien populaire est la clef pour sortir des conflits asymétriques. Ses idées seront rejetées — elles auraient pu changer le cours de l’histoire.

Dans ce deuxième épisode de notre série estivale «  Stratégies  », nous découvrons Bernard Fall, visionnaire stratégique atypique dont l’approche multidimensionnelle a bouleversé les théories militaires de la seconde moitié du XXe siècle.