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Dans un paysage politique concurrentiel où la droite domine et où les alliés potentiels se font rares, les Verts tchèques ont décidé de suivre leur propre voie. À l’approche des élections, Michal Berg, co-président du parti, explique comment les Verts espèrent façonner le débat et faire évoluer l’opinion publique à long terme en défendant l’Europe, les droits des femmes et la lutte contre le changement climatique.

Alors que plus en plus de coalitions militaires ad hoc voient le jour en dehors du cadre des alliances traditionnelles, Berlin se trouve gênée par sa loi fondamentale, qui l’oblige à s’inscrire uniquement dans le cadre des systèmes collectifs de sécurité mutuelle – sous entendu  : préexistants. Selon Jana Puglierin, il est temps pour l’Allemagne de changer d’approche.

«  Enderlein n’était pas l’homme d’une seule cause et ne se définissait pas comme un militant de l’Europe. S’il y consacrait tant d’énergie, c’est sans doute que sa maturité intellectuelle avait coïncidé avec une crise aiguë du projet d’intégration du continent, et qu’il savait qu’une faillite de cette entreprise ne pourrait que se traduire par un rétrécissement dramatique de l’espace des possibles.  »

Alors que les tensions entre la Russie et l’Ukraine s’intensifient, les répercussions sur le projet Nord Stream 2 se font ressentir à tous les niveaux  : des déclarations diplomatiques à la mise en œuvre concrète des travaux sur le terrain. Un développement à inscrire dans la séquence plus longue de 2021, entre présidence Biden et élections en Allemagne.

Markus Söder, ministre-président de Bavière, et Armin Laschet, son homologue de Rhénanie-du-Nord-Palatinat, font figure de favoris pour succéder à Angela Merkel. Ces derniers mois, leur gestion de l’épidémie a révélé deux visions bien différentes de l’Europe et de la coopération transfrontalière.

Portraits croisés et européens de deux conservateurs que tout semble séparer.

Le climat, la santé publique, la vaccination  : jusqu’où et dans quelles situations peut-on parler de «  biens communs  »  ? Pourquoi sont-ils partiellement incompatibles avec la mondialisation «  géopolitique  » que nous connaissons  ? Selon Thierry de Montbrial, si nous voulons co-gérer ces biens communs, il faut dépasser le cadre de l’État-Nation et penser à l’échelle pertinente.

«  L’idée d’un «  monde des régions  » est ancienne en relations internationales, bien sûr, mais c’est une idée qu’il vaut la peine de revisiter dans un contexte nouveau dans lequel les réflexes multilatéralistes de la deuxième partie du XXe siècle se sont enrayés. Au lieu de craindre la régionalisation du droit international au titre de l’éventuelle fragmentation d’un droit qui se présenterait comme étant déjà universel, comme ce fut le cas dans l’immédiat après-guerre, mieux vaudrait en faire une vertu et travailler ensemble, par la concertation interrégionale et la comparaison, à la construction d’un droit international qui puisse prétendre à l’universalité.  »