Amériques

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Mercredi 22 février, le Sénat mexicain a adopté une loi réduisant considérablement le budget accordé à l’Institut national électoral, l’institution jouant un rôle-clef dans la supervision des élections. Hier, des manifestants sont descendus dans les rues d’une centaine de villes pour protester contre la «  réforme  » soutenue par le président Andrés Manuel López Obrador.

Cruciales pour la souveraineté des États, les technologies critiques ont toujours été l’objet d’affrontements géopolitiques pour leur appropriation. Dans la guerre des capitalismes politiques, la régulation de leur développement et de leur transfert devient une question de sécurité. Dans ce domaine — où l’Union et les États-Unis pourraient se retrouver concurrents — un consensus reste à trouver. Alice Pannier propose des clés pour comprendre la compétition qui vient.

Depuis le 11 septembre 2001, un arsenal juridique inédit par son ampleur entreprend d’institutionnaliser dans les démocraties libérales occidentales un édifice de surveillance généralisée fondé sur les nouvelles technologies numériques. Celles-ci donnent les moyens à des États affaiblis d’entrer à peu de frais dans une nouvelle ère  : celle de l’information totale au service d’une doctrine contre-insurrectionnelle dont les dispositifs — désormais automatisés — sont devenus invisibles.