Études


A l’heure où les jeux sont mondiaux, il est essentiel pour chacun de pouvoir imposer ses règles. En matière de guerre économique, de dumping fiscal ou social, l’enjeu est systématiquement de déterminer quel acteur saura imposer ses règles du jeu. Dès lors, face aux deux géants américain et chinois qui, du fait de leur puissance diplomatique et économique, sont en mesure d’exporter leur droit, les Etats européens ne sont pas adaptés à l’échelle du combat. La voie pertinente dans la mondialisation est d’abord et avant tout européenne. L’exemple du droit pharmaceutique.

Ces dernières semaines, la multiplication des attaques contre fermiers et villageois secouent le Darfour, immense région de l’ouest soudanais. Commises par les janjawid, ces miliciens arabes proches du régime déchu d’Omar El-Béchir, les violences visent notamment à empêcher le retour sur leurs terres de milliers de déplacés qui ont fui la guerre civile. Sur fond de tensions au sujet de l’eau et des terres entre éleveurs arabes et agriculteurs issus de tribus africaines, cet épisode fragilise le nouveau pouvoir soudanais. Ce dernier a déclaré l’envoi de l’armée dans la région.

Le débat politique français sur le plan de relance et d’investissement européen et sur son financement n’est pas à la hauteur des enjeux, et il se base sur deux lectures opposées, toutes les deux politiquement et économiquement erronées. Selon Shahin Vallée, c’est sur le terrain de la stratégie européenne de la France en général et sur les moyens d’améliorer ce plan de relance qu’un débat politique serait plus utile.

Comme à chaque élection présidentielle ayant eu lieu en Biélorussie depuis 1994, Alexandre Loukachenko est arrivé en tête des suffrages avec 80  % des voix lors du scrutin qui s’est terminée le dimanche 9 août. Cependant, de manière inhabituelle, des manifestations sans précédents aussi bien en termes de mobilisation que de violences ont eu lieu suite à la publication des résultats pour contester les chiffres officiels et soutenir la candidate de l’opposition, Svetlana Tikhanovskaya.

En pleine crise de l’État dans son ensemble, de nombreux citoyens honduriens se demandent «  où est passé l’argent  ?  ». Alors que l’action collective guidée par des directives médicales est une alternative pour sauver des vies dans le contexte actuel de pandémie mondiale, les acteurs concernés par la gestion de la crise ignorent sciemment les conseils exposés par les médecins, les ingénieurs et les architectes  ; les organismes gérant celle-ci répondant avant tout à des intérêts politiques particuliers et non en vertu de la technicité requise.

Les nouvelles pour la zone euro ne partent pas en vacances  : pendant que les marchés sont à l’écart, les décisions prises par Jens Weidmann au sein de la Bundesbank ces jours-ci – peut-être révélées la semaine prochaine – pourraient être les plus importantes de sa vie et de celle de l’euro. Les conséquences se répercuteront dans l’ensemble de l’Eurosystème.

La pandémie de coronavirus qui bat son plein en Amérique latine a donné aux migrations vénézuéliennes en Colombie une tournure particulière. La dynamique migratoire observée depuis quelques années au départ du Venezuela s’est partiellement enrayée. Des configurations totalement inédites ont vu le jour  : des migrants vénézuéliens, massés du côté colombien de la frontière et souhaitant retourner dans leur pays d’origine, sont bloqués par les restrictions du gouvernement de Maduro sur les retours. La frontière n’est plus ouverte que trois jours par semaine, avec un quota de 300 retours par jour au maximum. Cependant, ces événements ne contredisent pas certains aspects du schéma migratoire tel qu’il se dessine depuis 2015, notamment sur l’utilisation politique des migrants. Cette analyse ne porte pas tant sur les aspects conjoncturels de cette situation mais bien sur les aspects systémiques.