Études


Avec pour ambition de «  rééquilibrer  » sa relation avec la Chine, l’Union européenne a signé avec Pékin un accord global sur les investissements, fruit de négociations débutées dès 2013 dans un tout autre contexte politique. Alors que son contenu a été récemment publié, Olivier Prost et Anna Dias livrent une analyse éclairée sur un accord sensible.

Le 3 août 2015, l’Assemblée nationale du Kosovo adoptait le 24e amendement de la Constitution kosovare, qui a établi l’Article 162 consacrant la création des Chambres spécialisées pour une justice de transition. Suite aux derniers événements politiques et en vue des élections de ce dimanche 14 février au Kosovo, c’est l’occasion de revenir sur le rapport entre l’UÇK et les Chambres spécialisées. Entre discrédits et défaveurs, les récentes inculpations de ces dernières déséquilibrent les relations entre le Kosovo et la Serbie.

La (dé)militarisation, le désarmement, le contrôle des armes et des différents instruments de violence, sont des enjeux à la fois sociaux et économiques centraux, face aux événements qui secouent le Myanmar. Selon Francesco Buscemi, ces questions sont centrales  : elles nous donnent les clés de lecture permettant d’interpréter le soi-disant coup d’État et la déclaration (inconstitutionnelle) d’état d’urgence, et représentent des potentiels terrains socio-économiques qui nous permettent de repenser les relations entre les sociétés et les institutions (étatiques et non étatiques) sur des bases transethniques et intersectionnelles.

Lundi 1er février, l’armée a pris le pouvoir en Birmanie et déclaré l’état d’urgence pour un an. Ce coup d’État est-il appelé à se transformer en prise de pouvoir permanente, marquant ainsi la fin de la transition démocratique entamée dans ce pays depuis plus de dix ans  ? Deux clés d’analyse peuvent permettre d’apporter des éléments de réponse  : l’étude des forces politiques en présence au sein d’un pays qui hérite, par son histoire, d’un régime politique singulier, et celle des enjeux géopolitiques liés à la résolution de cette crise.

L’Équateur élira le successeur de Lenín Moreno, un gouvernement marqué par l’incompétence et par la corruption. Les sondages montrent que trois options pourraient se présenter au second tour  : le corréisme, représenté par le jeune Andrés Arauz (35 ans), qui promet un avenir déjà vécu dans le passé  ; l’homme d’affaires Guillermo Lasso, avec un discours néolibéral  ; et le leader indigène Yaku Pérez, qui, étonnamment, s’interpose entre les deux autres avec un discours écologiste et des références ancestrales.

Depuis 2019 jusqu’à ce jour, le Liban a connu une révolte populaire inédite, la chute d’un gouvernement, une crise économique et financière sans précédent, la pandémie du coronavirus, et une gigantesque explosion qui a fauché la vie de plus de 200 personnes le 4 août dernier. Déjà fragilisé par des crises politiques qui se succèdent, le pays du Cèdre reste à ce jour sans gouvernement, près de six mois après la déflagration au port de Beyrouth, alors que la grogne populaire se fait à nouveau ressentir. Plus qu’une crise de gouvernement, le Liban, dans une impasse totale, est face à une crise de système dont l’issue est plus que jamais incertaine.

Les deux explosions au port de Beyrouth le 4 août 2020 ont secoué tout le Liban. Si le monde entier est au courant de ce qu’il s’est passé, nul n’en connait encore la raison. La liste des hypothèses est cependant très longue. Six mois après cette heure maudite de 18h07, la cause de cette tragédie ayant fait plus 7500 blessés et plus de 200 décès reste inconnue. Y a-t-il un responsable  ? Justice sera-t-elle rendue  ? Les Libanais ont besoin de réponses.

La conclusion de l’accord commercial entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni marque la fin de quasiment quatre années d’âpres négociations entre les deux partis. Une nouvelle ère commence pour le Royaume-Uni, après cinq années de vie politique rythmées par le Brexit durant lesquelles beaucoup de grandes questions économiques et sociales ont été mises entre parenthèses. Pourtant, au moment où s’ouvre ce nouveau chapitre, Boris Johnson apparaît encore incertain quant à la direction à donner à la suite de son mandat.