Études


Lundi dernier, une patrouille de l’armée indienne a affronté les troupes chinoises dans la vallée de la rivière Galwan, au cœur de l’Himalaya. Selon les rapports, aucune arme n’a été impliquée, mais le combat a fait au moins 20 morts parmi les soldats indiens. Bien que les affrontements et même les combats à mains nues entre les troupes chinoises et indiennes aient été relativement fréquents ces dernières années, il n’y a eu aucun décès sur la frontière contestée depuis des décennies. Ces affrontements sont généralement désamorcés par des discussions entre les commandants sur le terrain. Dans le cas présent, il semble que ces processus aient échoué, et ce à un moment où les relations entre la Chine et l’Inde – deux États dotés de l’arme nucléaire – sont déjà tendues.

Dans le cadre de la crise sanitaire, se pose en Amérique latine la question de la politique destinée aux secteurs populaires, essentielle pour éviter un éclatement social. Le GEG Amériques vous propose cette fois-ci un texte clef pour comprendre, à partir du cas mexicain, la tension qui structure les formes traditionnelles du savoir-faire politique populaire dans la région, notamment par rapport à la façon dont elles sont perçues par les classes moyennes supérieures. Si elles contribuent à consolider les systèmes politiques latino-américains en assurant une certaine stabilité dans les quartiers populaires, elles alimentent aussi l’érosion de leur légitimité parmi les classes sociales les plus favorisées. Une tension qui se situe au cœur de la question des relations raciales qui traverse le sous-continent.

L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont réussi à maintenir une position unie sur la question du nucléaire iranien. En effet, aujourd’hui même, ils ont d’une part obtenu le vote d’une résolution de l’AIEA qui condamne le refus de collaboration de l’Iran et d’autre part publié un communiqué conjoint qui s’oppose à l’utilisation du snapback onusien par les Etats-Unis.

Centrale nucléaire, affiche du Grand Continent

Dans un contexte marqué par le projet – dit «  Hercule  » – de restructuration du groupe EDF et le dépassement record du plafond de l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH) à la fin 2019, le gouvernement français a mis en consultation entre janvier et mars 2020 un projet de nouvelle régulation économique du nucléaire existant. Destiné à remplacer à terme l’ARENH, le dispositif envisagé ouvre la voie à un financement mutualisé au niveau européen du parc nucléaire français et pourrait laisser présager une France «  château d’eau nucléaire  » de l’Europe. Décryptage des négociations à venir autour d’un enjeu stratégique pour les marchés européens de l’électricité et sur l’avenir du premier acteur du secteur électrique européen.

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Pierre Defraigne a travaillé pendant près de 35 ans aux côtés de plusieurs Commissaires européens parmi lesquels Etienne Davignon et Pascal Lamy, dont il a été Directeur de Cabinet. Désormais, il consacre une grande partie de son temps à l’analyse, au débat, et à l’enseignement. Il prend aujourd’hui le temps de revenir avec nous sur sa vision de l’Europe pour demain, en proposant une lecture critique, à la confluence de la géopolitique, de l’économie politique, et de l’histoire.

Lors d’une visite du président Abdelmajid Tebboune, le 2 juin, au ministère de la défense nationale à Alger, le général-major Said Chenegriha a «  hautement valorisé  » le contenu de l’avant-projet de révision constitutionnelle présenté le 8 mai par le chef de l’Etat, tout particulièrement «  en ce qui concerne la possibilité de l’intervention de l’Armée Nationale Populaire (ANP) en dehors des frontières nationales.  » Cet énième toilettage de la constitution de 1976 perpétue la confusion des pouvoirs au profit d’un homme providentiel, flatte le peuple et consacre le rôle de l’armée dans sa contre-révolution du Hirak.

Premier épisode de «  Terrains du Covid-19  », une série d’une dizaine d’études de cas locaux sur le Grand Continent qui croisent des représentations politiques (entretiens à des élus locaux, association etc) avec des données. Dans cet entretien, les points de vue du maire d’Ajaccio et du député de Bastia sont confrontés  : ils donnent une image nuancée des réalités de la crise en Corse.

Les peuples autochtones, faisant face à des inégalités et à une exclusion historique, souffrent de manière disproportionnée les effets de la crise multidimensionnelle du Covid-19 partout dans le monde. Cependant, dans les Amériques, certains d’entre eux démontrent au reste du monde des alternatives pour se protéger et se solidariser.