Entretiens


Elon Musk, Peter Thiel ou Reid Hoffman ont en commun d’avoir fondé PayPal. Ils ont aussi été tous trois élèves de Jean-Pierre Dupuy sur les bancs de Stanford.

Pour le philosophe des catastrophes, la Californie était une fiction qui est peu à peu devenue réalité.

Au volant d’une Mustang, il nous embarque pour un Grand Tour dans le brouillard, le long de cette côte pacifique où il est lui-même devenu un personnage de Vertigo.

Selon Cecilia Malmström, qui a dû négocier avec la première administration Trump, l’Union s’est engagée à Turnberry sur une voie particulièrement dangereuse.

Au-delà de la capitulation sans résistance, la Commission a surtout pris le risque de présenter comme un «  accord  » une discussion dont tous les termes peuvent encore totalement changer.

En menaçant hier d’augmenter les droits de douane si l’Europe ne lui donnait pas directement 600 milliards de dollars, Trump vient tranquillement de s’engouffrer dans la brèche — ouvrant une nouvelle phase d’incertitude.

«  C’est un territoire un peu déshérité, à l’écart des grands axes, pas spectaculaire mais doté d’un charme discret que l’on découvre peu à peu et qui finit par s’imposer.  »

À La Charité-sur-Loire, Mazarine Mitterrand Pingeot a retrouvé quelque chose de l’enfance.

Désormais, elle y lit beaucoup, y écrit — surtout, elle s’y confronte au temps de la campagne, qui n’est pas celui des villes.

Elle nous présente un lieu où se joueront peut-être les inventions politiques de demain.

«  J’agis en tant que journaliste, c’est mon lieu d’engagement depuis bientôt un demi-siècle. Mais je pense le monde à partir de cet autre lieu, la Martinique.  »

Pour le fondateur de Mediapart, cette île où il n’est pas né a servi de matrice poétique et politique.

Des réminiscences d’Édouard Glissant à la Savane des pétrifications — en passant par une note inédite de Jacques Foccart qu’il nous dévoile — nous suivons Edwy Plenel dans un Grand Tour sur les traces de son passé martiniquais.

Née à Mantoue, Carla Sozzani a fini par incarner la quintessence milanaise — dans une silhouette depuis toujours impeccable.

Ex-rédactrice de mode, fondatrice de la mythique 10 Corso Como — concept store avant l’heure — elle incarne ce mélange rare de rigueur lombarde et d’audace milanaise.

Entre un risotto al salto et les mystères du design et du Duomo, nous l’avons rencontrée pour qu’elle nous révèle le secret de la plus discrète capitale de la mode.

«  Aller à Venise, c’est cultiver une sorte de mélancolie, qui est associée intimement à l’histoire que l’on a devant soi, face à ce bouleversement complet qui ne peut pas faire machine arrière — mais même cette mélancolie n’est pas nouvelle.  »

Depuis leur arrivée sur la lagune, les historiens Denis Crouzet et Élisabeth Crouzet-Pavan n’en sont jamais vraiment partis. Elle a intégré leurs vies, leurs réflexions, leurs travaux.

Mais la ville, avec le temps, a changé.

Ils nous racontent comment la fragile Venise reste, même aujourd’hui — hésitant entre sa mélancolie et sa «  marque  » — fidèle à son histoire.

Un premier été en stop, un village perché, une maison de maître oubliée.

«  À Ajaccio je ne suis pas touriste  : je travaille  » — il y a deux ans, Pierre Assouline a «  retrouvé  » la Corse.

Désormais, il y revient hors saison  : entre conversations passionnées, rencontres littéraires et quelques longueurs à la piscine municipale, l’île est devenue un lieu d’écriture.

Lorsqu’elle descend en train vers Vico Equense depuis son université de Cambridge, Helen Thompson a toujours un ou deux volumes de Roberto Calasso dans sa valise.

L’été dernier, elle a lu Moby Dick en regardant la mer.

Depuis son premier contact avec le Vesuve — «  à douze ou treize ans  » — il ne l’a jamais quitté.

Pour l’économiste anglaise, la baie de Naples a été «  un point de départ symbolique  ».