Entretiens


À l’ère Juncker, elle a été l’architecte de la réponse européenne à la première guerre commerciale de Trump.

La veille d’une déflagration mondiale annoncée sur les tarifs, nous avons rencontré l’ancienne Commissaire européenne Cecilia Malmström.

Selon elle, l’Union peut toujours discuter — «  mais il y a des limites  ».

Sur l’Ukraine, Gaza, l’IA ou le futur de l’énergie, le prince-héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salmane s’est imposé comme une figure incontournable de la diplomatie mondiale.

Comment a-t-il centralisé son pouvoir  ? Quels sont ses plans pour la région et pour le monde  ? Pourrait-il forger, demain, une alliance avec Trump  ?

Bernard Haykel, qui s’entretient régulièrement avec lui depuis dix ans, dresse un portrait intellectuel.

«  Lorsqu’on a affaire à Trump, il ne faut jamais donner des signes de faiblesse. C’est quelqu’un qui comprend très bien le langage musclé — à condition qu’il soit soutenu par une action politique correspondante.  » 

Le président de la Commission européenne (2014 – 2019) Jean-Claude Juncker a négocie avec Donald Trump.

Un retour d’expérience à lire.

Aligné avec Washington sur les thèmes clefs pour le Département d’État tout en souhaitant articuler un positionnement équilibré dans la région, le Costa Rica développe une approche pragmatique dans la rivalité entre la Chine et les États-Unis.

Pour son ministre des Affaires étrangères Arnoldo André Tinoco, la région pourrait traiter avec Trump en conservant sa souveraineté.

Il propose une méthode pour la nouvelle phase — et appelle l’Europe à miser sur l’Amérique latine.

Que faire quand Trump semble vouloir casser l’Alliance et que la Maison-Blanche assomme l’Europe à coups de tarifs  ?

Pendant vingt ans, Javier Solana a pratiqué la diplomatie au cœur d’une relation transatlantique parfois houleuse.

Pour lui, même sous les insultes de J.D. Vance, il existe une voie constructive entre la confrontation brutale et la complaisance à l’égard de Washington.

L’Union peut la tenir.

Dans le pays aux 400 guerres, la violence fait partie de la vie quotidienne.

Le soft power américain avait suffi à conquérir l’Europe à bas bruit — nous faisons aujourd’hui, comme le reste du monde, l’expérience de la brutalité d’une nation guerrière à l’Ouest.

Alors qu’Arte diffuse ce soir le documentaire «  L’Amérique en guerre  », nous revenons avec Pierre Haski sur l’actualité d’une histoire militaire réactivée par le tournant impérial de Trump.

En Ukraine, un objet est en train de transformer la nature de la guerre.

Depuis 2014, le combat des drones contre les hommes est une nouvelle réalité dont on peine encore à saisir la portée et l’échelle.

Au cœur de l’effort militaire ukrainien, Taras Chmut pilote l’une des fondations clefs pour la fourniture de ces nouvelles armes. Il retrace l’histoire d’une révolution opérationnelle et tactique — mais aussi d’un succès industriel qui devrait nous inspirer à l’heure où l’Europe se réarme.

Face à la violence de Poutine, devant les menaces agitées par Musk, Trump et Vance depuis la Maison-Blanche, certaines voix considèrent qu’il faudrait solder la souveraineté européenne contre une sécurité dégradée — dans une forme brutale de vassalisation heureuse.

Face à cet écueil, ceux qui ont averti avec constance les Européens de la menace russe depuis vingt ans peuvent montrer l’exemple.

En temps de troubles et d’incertitudes, il faut écouter l’Estonie.

«  La clarification de la relation transatlantique oblige aussi à des clarifications du modèle européen.  »

Européaniser la dissuasion française.

Augmenter les dépenses de défense.

Réarmer le continent.

Au cœur d’une semaine historique pour l’Ukraine et l’Europe, Louis Gautier, directeur de la Chaire Grands enjeux stratégiques contemporains de Paris-1, dresse le panorama des menaces et des avancées.

Avec son IA Grok, Elon Musk est en train de construire un outil à la frontière technologique au service d’un projet politique  : hégémoniser l’espace numérique avec ses idées.

Pour y parvenir, il fait subtilement le lien entre la «  liberté d’expression  » et une technologie «  à la recherche maximale de la vérité  ».

Gary Marcus décrypte l’inquiétante mécanique orwellienne de ce récit insidieux.