Archives et discours


Pour la première fois dans l’histoire, la République islamique a attaqué Israël depuis son territoire. «  Une nouvelle équation a été établie avec cette opération  : si le régime sioniste attaque, il sera contre-attaqué depuis l’Iran.  » La guerre de l’ombre est-elle en train de changer de nature  ? Nous traduisons pour la première fois en français la position du militaire du plus haut rang de l’armée iranienne, Mohammed Hossein Baqeri.

En appel de sa condamnation, l’opposant Vladimir Kara-Murza n’a pas eu le droit de s’adresser physiquement au tribunal. Des profondeurs de la colonie pénitentiaire où l’a enfermé illégalement le régime de Poutine pour avoir critiqué la guerre, il a envoyé une déclaration écrite. Son message est simple et doit être entendu  : Poutine ne représente pas ces Russes qui résistent. Face au dictateur, il y aura une Russie d’après.

Cette année, au Royaume-Uni, le Labour de Keir Starmer devrait largement remporter les élections. Son shadow cabinet est déjà prêt — il peaufine son programme. En matière économique, la prochaine Chancelière de l’Échiquier, Rachel Reeves, a un plan  : inspirée des Bidenomics, elle souhaite redonner un rôle central à l’État. Mais sa doctrine pourrait rencontrer des limites objectives. Pour la première fois, nous traduisons et commentons intégralement son discours programmatique.

Des lendemains qui chantent… Aujourd’hui, 29 mars, cela fait exactement sept ans que le Royaume-Uni, à l’époque dirigé par Theresa May, a déclenché l’article 50 du traité de l’Union européenne. Pour l’occasion, nous vous proposons une plongée dans l’imaginaire pro-Brexit avec la traduction inédite de ce texte de Daniel Hannan, qui fut l’un de ses militants les plus enragés  : trois jours avant le vote, il y décrivait le Royaume-Uni de 2025 comme un pays de cocagne. Une lecture nécessaire pour saisir la vision du monde qui continue de dominer le parti conservateur britannique.

Un diagnostic profond relie Trump et Biden  : l’hégémonie américaine est menacée. Une nouvelle science de l’État doit structurer ses relations avec le reste du monde, autour d’un axe clef  : la sécurité. Nous publions l’un des textes les plus importants pour comprendre les courants profonds de Washington, signé par l’influent conseiller adjoint à la sécurité nationale, Daleep Singh.

Pas d’opposition, pas de campagne. Le 29 février dernier, devant l’Assemblée fédérale de Russie, Poutine n’a pas menacé le monde d’une attaque nucléaire. Il s’est d’abord adressé aux Russes qui votent aujourd’hui — et qui le rééliront majoritairement. Alors que la Russie est prise dans une guerre qui s’étend à l’Ouest, Poutine multiplie les annonces chimériques et promet aux Russes une vie normale.

«  Nous sommes en guerre  ». En attaquant directement la position attentiste du Chancelier Scholz sur l’Ukraine et en tendant la main au président de la République français, le chef de la puissante Union chrétienne démocrate (CDU), Friedrich Merz, qui avait ouvert la voie à un rapprochement avec l’AfD l’été dernier, a prononcé un discours fondateur. Son axe directeur  : l’Allemagne doit être à nouveau capable de se défendre. Nous le traduisons.

Joe Biden veut briser l’élan de Trump.

Hier, devant le Congrès, il a dynamité l’exercice d’ordinaire plutôt policé du discours sur l’état de l’Union. Alternant entre bilan et programme, il a engagé une bataille au corps à corps contre Trump — sans jamais le nommer. Nous traduisons et commentons cette offensive inattendue, qui pourrait accélérer le rythme de la campagne.

En Iran, quelque chose de profond est en train de bouger. Alors que le Guide Suprême avait un plan pour contrer Washington avec la Russie et la Chine, Téhéran pourrait basculer. Nous traduisons pour la première fois en français un texte pivot d’Hassan Abbasi  : idéologue proche du régime, au cœur de la structure opaque d’une théocratie inquiète, il articule, sur des ressorts purement complotistes, le schéma d’une géopolitique de l’affrontement mondial.

Avons-nous compris ce que signifierait le retour de Trump pour l’Europe  ? À Munich, l’un de ses soutiens clefs vient de proposer l’une des meilleures synthèses à ce jour de sa vision géopolitique fondée sur un axiome  : «  Les États-Unis aussi ont des limites  ». Entre une paix négociée avec Poutine, le retrait de l’Europe et la nécessité d’un réarmement industriel occidental dans l’ère des pénuries  : «  ce n’est pas avec le PIB que l’on gagne les guerres  ». Nous publions cette intervention inédite en français, avec une introduction signée Nathalie Tocci qui modérait le panel avec J. D. Vance à la Munich Security Conference.