Biden à la Pointe du Hoc : un lieu de mémoire dans le tourbillon des grandes élections

Quarante ans après Ronald Reagan, Joe Biden s’est exprimé aujourd’hui depuis la Pointe du Hoc pour rendre hommage aux soldats américains tombés lors des débarquements de Normandie. Le Président américain candidat à sa réélection face à Trump a mobilisé l’un des symboles mémoriels les plus forts des États-Unis pour livrer un message clair : au-delà de la commémoration, « défendre la démocratie ».

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Baptiste Roger-Lacan
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© AP Photo/Evan Vucci

Le 6 juin 1984, Ronald Reagan prononçait un discours à la Pointe du Hoc.  Le 7 juin 2024, Joe Biden, son lointain successeur, a fait de même. 

Dans les deux cas, le discours se présente d’abord un hommage émouvant au courage des soldats alliés qui ont débarqué sur les plages de Normandie et, plus particulièrement, à la très jeune unité de Rangers — elle avait été fondée en 1943 — qui gravirent cette falaise située entre les plages de Utah et Omaha — une clef tactique que les Américains devaient absolument emporter pour parvenir à stabiliser leur tête de pont. 

En 1984 comme en 2024, ce discours est aussi une manière de rappeler que les États-Unis sont à la fois les défenseurs et les garants du monde libre, dont ils auraient pris la direction pendant la Seconde Guerre mondiale. Pensé comme une opération de communication politique par Michael Deaver, adjoint au chef de cabinet de la Maison-Blanche de 1981 à 1985, et spécialiste de ce type de coups médiatiques, le discours de Reagan est généralement considéré comme l’une de ses interventions publiques les plus marquantes. À l’époque, cette réussite tenait notamment à la fascination de Reagan pour la Seconde Guerre mondiale, un conflit que l’ancien acteur, né en 1911, avait vécu comme soldat, mais pendant lequel il n’avait pas combattu puisque le jeune homme avait été alors assigné aux relations publiques de l’US Air Force. Elle était aussi liée à son usage politique de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale : après les divisions de la guerre du Vietnam, commémorer le débarquement de Normandie était une manière de mettre en avant le rôle décisif des Américains dans une guerre juste. En insistant notamment sur le rôle des Canadiens et des Britanniques dans la réussite de l’opération Overlord, Reagan pouvait aussi mettre en avant un moment fondateur pour l’Alliance atlantique.

C’est qu’en 1984 comme en 2024, le discours s’adresse à deux publics différents. Le premier est présent : il s’agit de l’ensemble des alliés des États-Unis, à commencer par les membres de l’OTAN. Le second est absent et, à quarante ans d’écart, sa capitale est à Moscou. Alors que les commémorations de 2014, trois mois après l’annexion de la Crimée, avaient été marqués par une intense activité diplomatique et mémorielle, le rappel de la grande alliance entre les puissances occidentales et l’Union soviétique devant ouvrir la voie à des discussions avec Vladimir Poutine, les cérémonies de 2024 ont été marquées par l’absence de ce dernier et l’invitation de Volodymyr Zelensky. La situation est aujourd’hui plus tendue que jamais entre la Russie et les États-Unis. Face au risque d’un effondrement du front ukrainien, les mots du Président américain sur les alliés des États-Unis revêtent une forte importance symbolique.

En ce sens, il ne faut pas s’étonner que Biden, le démocrate, inscrive son travail de commémoration dans les pas de Reagan, le républicain, dans la mesure où celui-ci demeure, dans l’imaginaire populaire, celui qui a précipité le triomphe occidental dans la Guerre froide. En amont du discours, Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, avait insisté sur le fait que ce discours portait avant tout sur les « principes éternels » (timeless principles) qui fondent la sécurité et la démocratie américaines depuis des générations. 

En réalité, comme Ronald Reagan avant lui, Joe Biden s’adresse aussi à un troisième public, qui est sans doute le plus important : ses concitoyens. À quelques mois d’une élection présidentielle particulièrement décisive dans cette « année des grandes élections », Joe Biden doit parvenir à mobiliser un électorat démocrate — qui se déchire depuis le 7 octobre 2023 — et à rassurer sur son état de santé, tout en s’adressant à l’ensemble des Américains. Alors qu’il dirige un pays plus fracturé que jamais, ce dernier exercice était loin d’être facile. Contrairement à son prédécesseur et futur adversaire, Joe Biden a toutefois su incarner l’attachement des États-Unis à la grande alliance, prenant notamment le temps de rendre hommage et de saluer les vétérans qui se sont déplacés jusqu’aux commémorations.

Quarante ans après, ces commémorations sont aussi le symbole le plus marquant du temps qui passe. Si les images des anciens combattants, presque tous centenaires, sont saisissantes, un petit détour par les biographies des deux présidents américains l’est tout autant. Reagan commémorait le sacrifice d’une génération — la sienne — sur les plages d’un continent, l’Europe, qui était encore au cœur de sa réflexion historique et stratégique. Aux États-Unis comme en Europe de l’Ouest, il s’adressait à des publics qui saisissaient et — pour une part importante d’entre eux — avait fait l’expérience de l’histoire qu’il mettait en récit. Joe Biden, qui était âgé de deux ans au moment du débarquement, apparaît comme l’un des derniers hommes politiques américains à avoir été formé par la mémoire de la Seconde Guerre mondiale — et à être toujours marqué par celle-ci. De ce point de vue, son discours signale sans doute un peu plus son décalage générationnel.

L’heure était enfin arrivée. 

L’aube du 6 juin 1944.

Le vent frappait alors, comme aujourd’hui et comme toujours sur ces falaises. 225 Rangers américains débarquèrent des navires, se jetèrent dans les vagues et assaillirent la plage. Ils ne voyaient que les contours du rivage et l’immensité de ces falaises. Ils n’entendaient que le sifflement des balles frappant les navires, le sable, les rochers, tout autour. Ils savaient que chaque minute comptait. Ils en avaient seulement trente pour neutraliser les batteries d’artillerie nazies perchées en haut de cette falaise — des armes qui auraient pu arrêter le débarquement allié avant même son commencement. Mais c’étaient des Rangers Américains. Ils étaient prêts. Ils couraient vers les falaises. Et les mines plantées sur la plage par le maréchal Erwin Rommel explosaient autour d’eux. Mais ils continuaient d’avancer. Les coups de feu pleuvaient au-dessus d’eux. Mais ils continuaient d’avancer. Les grenades nazies lancées d’en haut explosaient contre les falaises. Mais ils continuent d’avancer.

La pointe du Hoc est l’un des grands exploits américains de la bataille de Normandie — au même titre, par exemple, que la prise de Carentan par la 101e aéroportée. Le matin du débarquement,  les Rangers avaient pour mission de prendre la pointe du Hoc, qui était l’un des verrous à faire sauter pour que les Américains parviennent à prendre pied de manière continue sur les plages de Utah et Omaha. Cette falaise stratégique avait été lourdement fortifiée par les Allemands. Avant le débarquement, la marine et l’aviation alliée bombardèrent intensivement la zone. À 7h10, les rangers, après avoir été retardés par des erreurs de navigation, escaladèrent la falaise sous le feu ennemi avant de découvrir que l’artillerie allemande avait été déplacée, et que les bombardements avaient donc eu peu d’effet. Ils parvinrent néanmoins à détruire les canons allemands, mais la partie la plus difficile de l’opération restait à venir. Alors que le débarquement sur Omaha Beach se passait très mal, une grosse partie des renforts prévus pour renforcer la pointe du Hoc furent réorientés. Isolés et en sous-effectif, les Rangers résistèrent aux contre-attaques allemandes jusqu’à l’arrivée des renforts le 8 juin : sur les 225 Rangers engagés, seuls 90 étaient encore en état de combattre.

En quelques minutes, ils atteignirent la base de cette falaise, lancèrent leurs échelles, leurs cordes et leurs grappins et commencèrent à grimper. Lorsque les nazis coupaient leurs échelles, les Rangers utilisaient leurs cordes. Quand les nazis coupaient leurs cordes, les Rangers utilisaient leurs mains. Et centimètre par centimètre, pied par pied, mètre par mètre, les Rangers grimpaient, grimpaient littéralement, jusqu’à atteindre le sommet de cette puissante falaise. Ils ouvrirent une brèche dans le mur de l’Atlantique et, par cet effort unique, renversèrent le cours de la guerre — amorçant la libération du monde.

Les rangers sont aujourd’hui considérés comme l’une des unités mythiques de l’armée américaine. Fondée en 1943, elle était constituée de volontaires qui devaient affronter un entraînement particulièrement exigeant : « rien n’est impossible » selon les mots de l’un de leurs officiers. Tournés vers le débarquement en France, ils se préparèrent notamment à des missions de reconnaissance et de manœuvres d’appontage aux grappins, en particulier sur l’île de Wight en Grande-Bretagne. En mettant cette unité au cœur des commémorations de 1984, Ronald Reagan trouvait aussi un moyen d’inscrire sa politique étrangère dans le sillage du combat pour la liberté qu’avait été la Seconde Guerre mondiale : ce sont en effet les Rangers qui furent l’un des bataillons clefs de l’invasion de la Grenade en octobre 1983, une opération que Reagan considérait comme son débarquement de Normandie. Chez le Storyteller-in-Chief Joe Biden, cette figure est mobilisée d’entrée de jeu de manière particulièrement saisissante.

Mesdames et Messieurs, hier, au cimetière américain situé à quelques kilomètres d’ici, où sont enterrés de nombreux Rangers qui ont trouvé la mort lors de la prise de  cette falaise, j’ai rendu un hommage.

J’ai parlé de ce que ces hommes tombés au combat ont fait pour défendre la liberté. Aujourd’hui, lorsque nous regardons ce champ de bataille et tous les fosses et cratères de bombes qui l’entourent encore, une seule pensée surgit à l’esprit : « Mon Dieu, mon Dieu, comment ont-ils fait ? Mon Dieu, mon Dieu, comment ont-ils fait ? Comment ces Américains ont-ils pu être prêts à tout risquer, à tout oser et à tout donner ? »

Il y avait des Américains comme le sergent Leonard Lomell du New Jersey. Il fut l’un des premiers Rangers à sauter de son navire et à courir vers la falaise. Presque touché par une balle juste au-dessus de la hanche au début de l’assaut, et même s’il n’en était pas certain, il a continué. À un  moment, alors qu’il escaladait la falaise, un autre Ranger a crié « Je ne suis pas sûr d’y arriver ». Et Lomell a répondu avec toute la force qu’il avait en lui : « tu dois t’accrocher ». C’est ce qu’il a fait, c’est ce qu’ils ont fait. 

Il y avait des Américains comme le sergent Antonio Ruggiero du Massachusetts dont le  bateau a été touché par un obus allemand lorsqu’il s’approchait du rivage. Tout a explosé. Le sergent a été projeté dans l’eau glacée. Comme il le racontait, il a commencé à prier. « Mon Dieu, ne me laissez pas me noyer. Je veux aller de l’avant et faire ce que je suis venu faire. »

Il y avait des Américains comme le colonel Earl Rudder du Texas. Lorsque l’armée a demandé un bataillon pour cette mission audacieuse, il a levé la main et a dit : « mes Rangers pourront s’en occuper ». Il connaissait leurs capacités et leur force de caractère. Quelques jours après avoir escaladé cette falaise, il écrivait une lettre de condoléances à la mère d’un des Rangers qui avait donné sa vie ici. Cette lettre disait qu’un pays devait être grand pour requérir le sacrifice de tels hommes. Oui, un pays doit être grand pour requérir le sacrifice de tels hommes. 

Il y avait des Américains comme John Wardell, du New Jersey — âgé de seulement 18 ans lorsqu’il fut déployé sur cette falaise pour remplacer les Rangers survivants de l’invasion du jour J. Il a continué à combattre à travers la France et l’Allemagne. Au début du mois de décembre 1944, au cours d’une de ces batailles, un éclat d’obus lui perça le crâne.

À Noël, il était de retour au front. Il se battait avec son unité. Et voici ce que disent les notes qu’il a prises à l’époque : « Je sais que mes copains et moi avons toujours veillé les uns sur les autres. » C’est pour cela qu’il est revenu. C’est pour cela qu’il s’est battu si durement pour revenir. Il a toujours veillé sur les autres et ses camarades ont toujours veillé sur lui.

Lorsque nous parlons de démocratie — de la démocratie américaine — nous évoquons souvent de grandes idées telles que la vie, la liberté et la poursuite du bonheur. Ce dont nous ne parlons pas assez, c’est à quel point c’est difficile.

Combien de fois nous sommes appelés à nous détourner, combien nos instincts nous poussent à nous détourner. L’instinct le plus naturel est de se détourner. D’être égoïste. D’imposer notre volonté aux autres. De prendre le pouvoir et de ne jamais le lâcher.

La démocratie américaine demande la chose la plus difficile : croire que nous faisons partie de quelque chose de plus grand que nous-mêmes. La démocratie commence donc avec chacun d’entre nous. Elle commence lorsqu’on décide qu’il y a quelque chose de plus important que soi.

Lorsqu’on décide que la personne aux côtés de laquelle on sert est quelqu’un dont il faut s’occuper. Lorsqu’on décide que sa mission compte plus que sa propre vie. Lorsqu’on décide que le pays compte plus que soi-même. 

C’est ce qu’ont fait les Rangers de la Pointe du Hoc.

La bataille de la pointe du Hoc est très vite devenue un lieu de mémoire américain. Si les témoignages des combattants américains sont relativement absents dans Le jour le plus long de Cornelius Ryan (1959), le combat est immortalisé dans le film du même nom, sorti en 1962, où certains rangers sont incarnés par des popstars de l’époque comme Paul Anka ou Tommy Sands. Vingt ans plus tard, cette mémoire de pellicule trouvait une nouvelle incarnation. 

Le 11 janvier 1979, alors que les commémorations du débarquement n’avaient pas encore pris l’importance qu’elles gagnèrent dans les années 1980, la France confia la gestion d’une partie des terrains de la pointe du Hoc à l’American Battle Monuments Commission, qui en assure depuis l’entretien. Un monument, le Pointe du Hoc Ranger Monument, honore le sacrifice des troupes américaines : ce pylône en granite, érigé au-dessus du bunker allemand de direction, symbolise les dagues utilisées par les Rangers pour escalader les falaises. Depuis lors, le lieu est devenu l’un des points incontournables du parcours mémoriel des Présidents américains : le site a notamment été le lieu choisi par Ronald Reagan et Bill Clinton pour prononcer les discours des quarantième et cinquantième anniversaires du débarquement. Signe des temps, l’éperon rocheux face à la mer est menacé par l’érosion.

C’est ce qu’ils ont décidé. C’est ce qu’ont décidé tous les soldats, les marines qui ont pris d’assaut ces plages. Le dictateur craint partout, qui avait conquis un continent, avait enfin trouvé son adversaire. Grâce à eux, la guerre a basculé. Ils se sont dressés contre l’agression d’Hitler. Qui pourrait douter qu’ils auraient voulu que l’Amérique se dresse aujourd’hui contre l’agression de Poutine en Europe ?

Ils ont débarqué sur les plages aux côtés de leurs alliés : qui pourrait croire que ces Rangers auraient voulu que l’Amérique agisse seule aujourd’hui ? Ils ont combattu pour vaincre une idéologie haineuse dans les années 1930 et 1940. Qui pourrait douter qu’ils n’auraient pas déplacé ciel et terre pour vaincre les idéologies haineuses d’aujourd’hui ?

Ces Rangers ont placé la mission et le pays au-dessus d’eux-mêmes. Peut-on croire qu’ils exigeraient moins de chaque Américain aujourd’hui ? Ces Rangers se souvenaient avec respect de ceux qui avaient donné leur vie au combat. Pourraient-ils — ou qui que ce soit — imaginer que l’Amérique n’en ferait pas autant ? Ils croyaient que l’Amérique était le flambeau du monde. Je suis certain qu’ils pensaient qu’il en serait ainsi pour toujours.

© AP Photo/Evan Vucci

Le lieu où nous nous trouvons aujourd’hui n’était pas une terre sacrée le 5 juin. C’est ce qu’il est devenu le 6. Les Rangers qui ont escaladé cette falaise ne savaient pas qu’ils allaient changer le monde. Ils l’ont fait.

Je dis depuis longtemps que l’histoire a montré que les Américains ordinaires peuvent accomplir des choses extraordinaires. Et il n’y a pas de meilleur exemple de cela dans le monde entier qu’ici même, à la Pointe du Hoc. Des Rangers venus de fermes, de villes, de toutes les régions d’Amérique, de foyers qui ne connaissaient ni la richesse ni le pouvoir… Ils sont venus sur un rivage qu’aucun d’entre eux n’aurait pu repérer sur une carte.

Ils sont venus dans un pays que beaucoup d’entre eux n’avaient jamais vu. Pour des gens qu’ils n’avaient jamais rencontrés. Mais ils sont venus. Ils ont fait leur travail. Ils ont accompli leur mission. Et ils ont fait leur devoir. Ils ont participé à quelque chose de plus grand qu’eux. Ils étaient Américains.

Je me tiens ici aujourd’hui en tant que premier président à venir à la Pointe du Hoc alors que plus aucun des 225 hommes courageux qui ont escaladé cette falaise le jour J n’est encore vivant.

Aucun. Mais je suis ici pour vous dire qu’avec leur départ, le bruit du vent que nous entendons au large de cet océan ne s’estompera pas. Il s’amplifiera.

Si nous sommes réunis ici aujourd’hui, ce n’est pas seulement pour rendre hommage à ceux qui ont fait preuve d’un courage remarquable ce jour-là, le 6 juin 1944. C’est aussi pour écouter l’écho de leurs voix. Les entendre. Car ils nous interpellent. Ils nous demandent ce que nous allons faire. Ils ne nous demandent pas d’escalader ces falaises. Ils nous demandent de rester fidèles à ce que l’Amérique défend.

Ils ne nous demandent pas de donner ou de risquer notre vie. Ils nous demandent de nous préoccuper des autres dans notre pays plus que de nous-mêmes. Ils ne nous demandent pas de faire leur travail. Ils nous demandent de faire notre travail. De protéger la liberté à notre époque. De défendre la démocratie. De nous dresser contre l’agression à l’étranger et dans notre pays. De faire partie de quelque chose de plus grand que nous-mêmes.

Mes chers compatriotes américains, je refuse de croire que la grandeur de l’Amérique appartient au passé. Je continue de croire qu’il n’y a rien au-delà de notre capacité lorsque nous agissons ensemble. Nous sommes les heureux héritiers de ces héros. Ceux qui ont escaladé les falaises de la Pointe du Hoc doivent être aussi les gardiens de leur mission.

Les porteurs de la flamme de la liberté qu’ils ont maintenue allumée. C’est le meilleur témoignage de leur vie. Nos actions quotidiennes pour garantir que notre démocratie et l’âme de notre nation perdurent. Il ne suffit pas de venir ici pour se souvenir des fantômes de la Pointe du Hoc. Nous devons les entendre, nous devons les écouter. Nous devons écouter ce qu’ils ont vécu. Nous devons faire le serment solennel de ne jamais les décevoir.

Que Dieu bénisse ceux qui sont tombés au combat.

Que Dieu bénisse les courageux hommes qui ont escaladé ces falaises. 

Que Dieu protège nos troupes. 

Que Dieu bénisse l’Amérique. 

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