Archives et discours


Pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale, Xi Jinping et Vladimir Poutine préparent ce 9 mai une mise en scène impériale.

Mais la victoire qu’ils mettront en scène n’est pas tournée vers le passé.

Dans une tribune d’une brutalité inédite, le président chinois a fait sien le style révisionniste du maître du Kremlin en révélant pour la première fois d’une manière aussi explicite le soutien de la Russie à l’annexion de Taïwan par la Chine.

Nous le traduisons.

«  Il faut que notre petite barque, voguant en eaux troubles, reste toujours amarrée au grand navire russe.  »

Alors que l’Église catholique pleurait la mort du pape François, à Moscou, sous les ors du Kremlin, le Patriarche Kirill et le président russe accomplissaient une sorte de rituel théologico-politique  : la mise en scène du rattachement au «  monde russe  » de l’Église de Serbie.

Peu remarqué en Occident, ce moment pourrait se révéler décisif.

Le bras armé de la prochaine invasion est désormais la religion orthodoxe.

Le prochain objectif a été énoncé à Moscou ce 22 avril  : prendre Belgrade.

Contrairement à ce que pensent Donald Trump, Elon Musk ou J. D. Vance, la construction européenne a toujours bénéficié aux intérêts américains.

Quelques semaines seulement avant la déclaration du 9 mai 1950, le Secrétaire d’État américain Dean Acheson expliquait pourquoi à Robert Schuman dans une lettre visionnaire d’une grande clarté.

Michel Foucher et Philippe Etienne en proposent aujourd’hui un commentaire historique.

«  America First ne signifie pas America Alone  ».

Le secrétaire au Trésor américain a tenté aujourd’hui une opération de charme face aux économistes et investisseurs internationaux réunis lors des rencontres du printemps du FMI et de la Banque mondiale.

Désavoué à plusieurs reprises ces derniers mois, souvent totalement tenu à l’écart des politiques économiques menées avec brutalité par le président américain, cet ancien financier proche de Soros a articulé un programme de réforme du système économique international.

Nous le traduisons.

«  Le slogan ‘America First’ suscite d’inquiétants jeux d’échos avec le slogan de l’époque hitlérienne Deutschland über alles  ».

À la Maison-Blanche, le révisionnisme désinhibé de Donald Trump a tendu à la diplomatie de Poutine une perche parfaite  : retourner contre «  l’Occident collectif  » l’arme du droit international — avec une hypocrisie virtuose.

«  Que rien ne fasse obstacle à la volonté de notre peuple  !  »

En faisant de Pâques «  le jour de la victoire  », en articulant un imaginaire militaire et héroïque autour de la résurrection du Christ, le patriarche de Moscou et de toutes les Russies a de nouveau transformé son homélie pascale en une justification théologico-politique de la guerre menée par Poutine.

Nous le traduisons et commentons ligne à ligne.

«  Le président des États-Unis est peut-être un katechon, peut-être une sorte d’Antéchrist.  »

Après une première partie sur l’Armageddon, Peter Thiel développe sa théorie de la fin des temps en s’intéressant au problème selon lui le plus central et le plus tabou  : la menace diffuse de l’Antéchrist.

Nous traduisons la deuxième partie de son entretien sur l’apocalypse.

L’accélération technologique et le risque d’un «  gouvernement mondial totalitaire  » nous rapprochent de l’apocalypse—de l’Armageddon.

C’est ce que révèle Peter Thiel, disciple de René Girard et influence clef de la contre-révolution trumpiste dans la Silicon Valley, dans un long entretien sur la fin des temps.

Nous le traduisons.

Cette semaine, le service de renseignement extérieur russe (SVR) a publié une note au style pseudo-savant inscrivant le rapprochement entre la Russie et les États-Unis, conduit par Donald Trump et son profond renversement d’alliance, dans la continuité d’une longue histoire fantasmée.

Son titre annonce la couleur  : «  Comme il y a 80 ans, Moscou et Washington sont unis dans la lutte contre un ennemi commun  : ‘l’eurofascisme’  ».

Nous publions le texte intégral.