Archives et discours


À Moscou, depuis quelques semaines, une petite musique s’est installée chez les faucons dans l’entourage de Vladimir Poutine — et si on changeait de doctrine  ?

Nous traduisons l’entretien de Sergueï Karaganov, l’une des principales cautions intellectuelles du bellicisme poutinien, qui rêverait de repousser le seuil d’un cran.

«  Il y a bien longtemps, j’ai constaté que le monde se dirigeait inexorablement vers une vague de conflits militaires, menaçant de se transformer en une troisième guerre thermonucléaire mondiale, avec une forte probabilité d’anéantissement de la civilisation humaine.  »

Nous publions et commentons la première partie du diptyque clef signé par le très influent penseur stratégique du Kremlin, Sergueï Karaganov, sur l’avenir de la guerre et de la dissuasion nucléaire.

Dans un long texte très intime, l’auteur de «  Hillbilly Elegy  » et désormais candidat à la vice-présidence des États-Unis s’épanche sur le chemin intellectuel qui l’a conduit à se convertir au catholicisme. En creux, il brosse son propre portrait idéologique et politique.
Les confessions d’un enfant du Midwest — traduites et commentées ligne à ligne.

Les diplomaties d’une majorité des membres de l’Union ont signé le 20 septembre un document non officiel suggérant à la Commission des pistes pour mettre en œuvre le rapport Draghi. À l’initiative de Berlin, La Haye et Dublin, le non-papier compte parmi des grands absents de taille, dont la France, l’Italie et l’Espagne. Traduction, commentaire et cartographie.

«  En Ukraine, l’opération militaire spéciale est une bataille entre l’ange et le diable  ».

Pour Douguine, la guerre d’Ukraine n’a pas d’autre finalité que la survie de l’humanité. Aux frontières du poutinisme, l’idéologue extrême expose une doctrine anti-moderne nourrie au fascisme européen. Un conspirationnisme total sur l’homme, Dieu, la géopolitique ou l’intelligence artificielle.

Marlène Laruelle trace les coordonnées d’une figure complexe de l’extrême droite internationale en Russie.

La campagne républicaine est en train de se diviser violemment — et l’une des pommes de discorde s’appelle «  Project 2025  », l’agenda ultraconservateur écrit sur mesure par la Heritage Foundation que nous avions commenté dans la revue.

Alors que Trump cherche à bas bruit à s’en détacher, son colistier J. D. Vance a signé la préface du prochain livre du directeur de la Heritage, dont la sortie initialement prévue le 24 septembre a été repoussée sine die pour ne pas gêner l’élection. Nous la traduisons et la commentons ligne à ligne.

«  Votre mari fait l’objet d’une enquête et d’un procès. Aujourd’hui, il sera condamné à la prison à vie. Préparez-vous à ne plus jamais le revoir.  »

En Ukraine, les soldats du régiment Azov faits prisonniers à Marioupol et détenus dans les geôles russes sont devenus un symbole. Torturés, entassés dans les colonies pénitentiaires du désert blanc, ils servent de monnaie d’échange à Poutine qui décide personnellement de leur sort. Nous publions des témoignages glaçants sur leurs conditions de détention.

Une autoroute. Des drones dans le ciel. Des voitures fracassées — puis une file de gens qui attendent pour de la nourriture et des draps.
Entre les pro-guerres choqués et les habitants désabusés, comment les Russes de Koursk ont-ils vécu les premières heures de l’incursion ukrainienne dans la zone de Soudja  ? Alors que les informations en provenance du front demeurent extrêmement parcellaires, nous publions les témoignages ordinaires proches de la zone de combat, inédits en français.

Deux ans avant d’envahir l’Ukraine, la Russie de Poutine fixait par ordonnance sa stratégie sportive jusqu’en 2030. Soumis aux courants de la politique extérieure, le Kremlin oscille entre désir de réintégrer les grandes compétitions sportives mondiales et aspiration à en créer de parallèles. À la veille de la cérémonie de clôture à Paris, sur la suggestion de Lukas Aubin qui avait signé au début des JO un 10 points sur la géopolitique du sport en partant de la Russie, nous traduisons ce document officiel, révélateur d’un rapport illusoire au sport comme outil de soft power d’un pays paria.