L’Azerbaïdjan prévoit de mettre en avant lors de la prochaine COP une série d’actions dont une multiplication par six de la capacité mondiale de stockage par batterie, des extensions des réseaux électriques ainsi qu’une réduction des émissions de méthane provenant des déchets organiques.
Bakou compte également présenter des plans d’action pour le tourisme et l’eau, mais délaisse la « transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques » prévue dans l’accord de Dubaï de 2023.
- Si l’année passée les États présents n’ont pas réussi à définir un horizon pour l’élimination des énergies fossiles, ni à se mettre d’accord sur le terme de « suppression progressive », la mention dans la déclaration finale d’une « transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques » avait été saluée comme une avancée historique.
- L’Azerbaïdjan est le 28e producteur mondial de pétrole et de gaz. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les nouveaux projets de charbon, de pétrole et de gaz empêcheront le pays d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris — les combustibles fossiles représentent en effet plus de 90 % du total de ses exportations.
Dans son dernier rapport sur le renouvelable publié mercredi 9 octobre, l’AIE estime que le monde « est en bonne voie pour ajouter 5 500 gigawatts de nouvelles capacités d’énergie propre d’ici à 2030 » 1.
- Ces dernières correspondent au total cumulé de l’électricité produite par la Chine, les États-Unis, l’Union européenne et l’Inde. L’éolien et le solaire représenteront 95 % des nouveaux ajouts en raison de leur attractivité économique.
- Bien que considérable, cet effort ne serait néanmoins pas suffisant pour atteindre l’objectif de tripler la capacité disponible d’énergies renouvelables convenu lors de la COP 28.
Les parties attendent plusieurs accords lors de cette COP, dont la formalisation d’un nouvel objectif de financement climatique (NCQG).
- Selon un récent rapport des Nations unies, les pays en développement ont besoin d’environ 500 milliards de dollars de financement climatique par an.
- En 2022, les 23 pays contributeurs aux financements climatiques ont fourni 115,9 milliards de dollars aux pays en développement, atteignant pour la première fois la cible de 100 milliards par an fixée lors de la COP 15 de Copenhague, en 2009.
Le pays hôte met surtout en avant la proposition d’une « COP de la trêve » via un appel à un cessez-le-feu mondial d’un mois. Selon Yalchin Rafiyev, négociateur en chef de la COP 29, la trêve n’est pas « seulement destinée à promouvoir la paix. Les activités militaires sont à l’origine de 5 à 6 % des émissions mondiales ». Une « Journée de la paix » devrait par ailleurs être organisée le 15 novembre.
Sources
- Renewables 2024. Analysis and forecast to 2030, Agence internationale de l’énergie, 9 octobre 2024.