Mexico. Les Mexicains ont élu Andrés Manuel López Obrador à la tête du pays ; il sera le premier président depuis près d’un siècle à ne pas être issu d’un des partis traditionnels (Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) et Parti Action National (PAN)). Cette élection marque un virage à gauche de la deuxième puissance latino-américaine (1).

La victoire d’Andrés Manuel López Obrador est le fruit de l’incapacité du premier parti du pays, le PRI, et des conservateurs du PAN à résoudre les nombreux problèmes du Mexique. La violence et les atteintes aux droits de l’homme ont atteint des niveaux inédits depuis le lancement de la « guerre contre les cartels de la drogue » en 2012 qui impliqua les forces armées dans les opérations contre les trafiquants. L’économie stagne et plus de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le Mexique est devenu un champion des inégalités (3).

Malgré le fait qu’il soit considéré comme « populiste », Andrés Manuel López Obrador semble avoir retenu les leçons de ses deux tentatives précédentes à la présidentielle. Il dirigea avec pragmatisme le gouvernement de Mexico 2000 à 2005 et a promis de collaborer avec le puissant monde des affaires mexicain. Il s’est également engagé à entretenir des relations amicales avec les États-Unis, malgré la rhétorique violente et la politique agressive de Donald Trump sur les questions commerciales et migratoires (2).

Perspectives :

  • 1er décembre : Andrés Manuel López Obrador prendra ses fonctions à la présidence du pays pour un mandat de 6 ans.

Sources :

  1. CIAI Omero. Messico, vittoria per Lopez Obrador il primo presidente di sinistra. La Repubblica. 02 juillet 2018.
  2. Trump felicita a López Obrador y afirma que está « deseoso de trabajar con él, El Universal, 1er juillet 2018.
  3. GOMEZ MENA Carolina. Política social fracasó en reducir pobreza y desigualdad : Oxfam, La Jornada, 23 janvier 2018.