Joshua Slawski


Le Green Deal propose à l’industrie européenne d’évoluer dans ses pratiques à travers la mise en place concrète de l’économie circulaire tout en décarbonnant ses activités. Consciente du poids des industries lourdes telle l’acier, déjà en difficulté face à la concurrence internationale, un délais a été accordé à ces dernières afin qu’elles puissent se transformer en profondeur mais dans le respect du rythme propre à ces entreprises. Pour les autres, le temps du changement est venu.

La politique climatique de l’Union Européenne obtient pour le moment des résultats mitigés. Au moment où l’ambition de réduction des émissions dans l’Union augmente (-40  %, voire -50  % ou -55  % en 2030), il est primordial que celle-ci mette en place un ajustement carbone aux frontières pour empêcher que ces émissions ne soient simplement transférées à l’étranger.

La Commission a publié le 1er avril dernier les émissions de gaz à effet de serre vérifiées pour 2018 au sein de l’Union. Le rapport indique l’entrée de la compagnie aérienne irlandaise Ryanair au sein du club des 10 plus gros pollueurs. Un signal faible qui interroge sur l’efficacité des politiques carbone à destination du secteur aérien, qui représente 3  % des émissions totales de l’Union.

Le 30 novembre 2016, la Commission européenne a présenté le Clean Energy for All Europeans package, un ensemble de textes ayant pour objectif de consolider le projet d’Union de l’Energie et d’aligner les engagements climatiques de l’UE avec ceux pris au sein de l’Accord de Paris. Si sur les huit textes quatre ont déjà été adoptés par le Parlement et le Conseil de l’Union, les dispositions proposées portant sur le marché européen intégré de l’électricité font face à l’opposition du gouvernement polonais.

Le vice-ministre russe à l’énergie a déclaré le 17 octobre vouloir relancer le dialogue énergétique avec l’Union. La tentative de créer un partenariat stratégique sur l’énergie a été lancée en 2000 et arrêtée en 2014, à la suite de la crise en Crimée. Depuis, les tentatives de l’Union pour se défaire de sa dépendance à l’énergie russe sont interrogées pour leur rationalité économique et ont soulevé des dissensions internes, notamment entre l’Allemagne et le groupe de Visegrad.