Au Brésil, tout indique que la crise sanitaire aura des conséquences dévastatrices. Face à cela, il semblerait indispensable que le gouvernement brésilien prenne des mesures d’urgence afin d’éviter que le COVID-19 ne se transforme également en une hécatombe économique, sociale et politique. Cependant, le gouvernement de Jair Bolsonaro ne va pas dans cette direction. Au lieu de passer son temps sur Twitter, le président devrait s’occuper de l’énorme défi sanitaire qu’affronte son pays, dit Gaspard Estrada, directeur exécutif de l’OPALC de Sciences Po.
La pandémie qui touche le monde a amplifié et transformé la crise générationnelle. Avec le coronavirus, la vision de la fin des temps pourrait finir par donner forme au temps d’après.
Des mots, des actes ? Dans un brillant discours prononcé le 13 février 2019, l’actuel Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, posait les bases d’une doctrine de la puissance européenne vue d’Amsterdam. Un an plus tard, en pleine crise du Coronavirus, après un Conseil catastrophique et un positionnement que le Premier ministre portugais a qualifié de « répugnant, mesquin et contraire au discours de l’Union européenne », ce texte mérite de paraître dans le format archives et discours du Grand Continent.
Au-delà des enjeux médicaux – ou plutôt dans leur cœur même – le coronavirus pose la question du présent et de l’avenir économiques de l’Europe et du monde.
Pour éviter que le virus ne mute et que la contagion sanitaire ne devienne une contagion économique déstabilisant toute la chaîne de valeur, des mesures macroéconomiques sont possibles et souhaitables. Selon l’économiste Pierre-Olivier Gourinchas, ce n’est pas le moment d’être prudent.
La crise sanitaire que nous connaissons en ce moment nous permet de tirer une première leçon : nous avons eu l’interdépendance, sans la solidarité. Pour cesser d’être exposés aux vents d’une interconnexion chaotique, les États-nations et la puissance publique doivent servir d’écluses pour réguler les flux de la mondialisation.
On assiste à une tendance profonde de recomposition de la ligne économique et sociale des droites dans les pays riches occidentaux, en parallèle avec leur tournant nationaliste dans l’idéologie. Cette nouvelle politique ressemble à ce qu’on pourrait appeler le « néofordisme ». Explications.
La crise du coronavirus a provoqué une perturbation très importante et durable de l’économie en Chine puis, du fait de la forte dépendance économique et industrielle du reste de la planète envers Pékin, une possible récession mondiale. Cet article propose de dégager quelques réalités politiques et stratégiques de la Chine aujourd’hui.
Pour comprendre le sens de la riposte chinoise au Covid-19, informée par un usage inédit des nouvelles technologies, et son impact potentiel sur l’Europe, il convient de reconsidérer la conception politique de l’âme taoïste et des habits confucéens, qui structurent en profondeur le système sociopolitique chinois. Du laboratoire que constitue la crise du coronavirus en Chine proviennent de nouvelles perspectives sur son concept de pouvoir, et sur la critique immanente du nôtre.
La chaîne d’approvisionnement globale est rompue en raison du confinement chinois. La reprise en Chine est lente et l’épidémie n’est pas terminée. Par conséquent, la production mondiale diminuera. C’est le message du marché obligataire américain, nous dit Philippe Waechter.