Dans cet entretien, l’historien Lorenzo Kamel revient sur les mouvements de fond qui expliquent, sur le temps long, la récente montée des tensions entre Israël et la Palestine. En accordant une large place à l’histoire de la région, à la nature des différents acteurs ainsi qu’aux forces en présence, il offre une analyse à plusieurs échelles de cette résurgence.
Dans cette chronique en forme de journal, Gilles Kepel dissèque ce qu’il convient désormais d’appeler la « guerre des onze jours » entre les forces armées israéliennes et le Hamas en replaçant au centre du jeu les acteurs régionaux, dans le contexte particulier de l’installation de la nouvelle administration américaine.
Dimanche 21 février 2021 au soir, Joseph Kabila a quitté sa ferme à l’entrée de Lubumbashi pour gagner en avion la Zambie et, de là, les Émirats arabes unis. Sa destination, la cité de Dubaï. Celle-ci est un des pivots du système d’accumulation de richesse que la famille Kabila a construit au cours de plus de deux décennies de pouvoir en RDC.
Depuis 2019 jusqu’à ce jour, le Liban a connu une révolte populaire inédite, la chute d’un gouvernement, une crise économique et financière sans précédent, la pandémie du coronavirus, et une gigantesque explosion qui a fauché la vie de plus de 200 personnes le 4 août dernier. Déjà fragilisé par des crises politiques qui se succèdent, le pays du Cèdre reste à ce jour sans gouvernement, près de six mois après la déflagration au port de Beyrouth, alors que la grogne populaire se fait à nouveau ressentir. Plus qu’une crise de gouvernement, le Liban, dans une impasse totale, est face à une crise de système dont l’issue est plus que jamais incertaine.
Les deux explosions au port de Beyrouth le 4 août 2020 ont secoué tout le Liban. Si le monde entier est au courant de ce qu’il s’est passé, nul n’en connait encore la raison. La liste des hypothèses est cependant très longue. Six mois après cette heure maudite de 18h07, la cause de cette tragédie ayant fait plus 7500 blessés et plus de 200 décès reste inconnue. Y a-t-il un responsable ? Justice sera-t-elle rendue ? Les Libanais ont besoin de réponses.
Nous avons rencontré Zeina Abirached, autrice de bandes-dessinées franco-libanaise, dont les œuvres ont plusieurs fois été sélectionnées au festival d’Angoulême. Pendant près de deux heures, elle nous a parlé du Liban, dont le passé et le présent imprègnent toute son œuvre. Quelques mois après la terrible explosion du 4 août et alors que le pays semble pris dans une crise sans issue, ces réponses sont autant de tentatives de mettre des mots sur une réalité de plus en plus insupportable pour les Libanais.
L’initiative du Président Macron est-elle à même de commencer à résoudre les imbroglios politiques et économiques de ce pays meurtri – avec son économie effondrée, sa capitale détruite, et la pandémie Covid-19 hors contrôle ? Macron a négocié avec les principaux acteurs politiques une feuille de route comprenant les réformes les plus urgentes. Mais ceux-ci n’ont pas réussi à constituer un gouvernement pour la mettre en œuvre. Quels ajustements pourraient sauver l’initiative ?
Il y a 100 ans étaient dessinées les frontières actuelles de l’État du Liban, avec la naissance du Grand Liban — alors sous mandat français. L’explosion dévastatrice du 4 août dernier à Beyrouth a encore fragilisé un pays sous pression, qui traverse une crise économique, politique et sociale de grande ampleur, en plus de la crise sanitaire. Face aux contestations, le gouvernement de Hassan Diab a démissionné le 10 août dernier.
Le récit de la montée d’une « Black Wave » au Moyen-Orient depuis 1979, vague d’extrémisme et d’intolérance religieuse, analysée comme le fruit de la rivalité entre Arabie Saoudite et Iran et vue à travers une collection de regards, témoins des bouleversements socio-culturels de leurs pays.