À quelques semaines de la livraison à Ankara du premier des quatre S-400 commandés à Moscou en décembre 2017, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté le 11 juin 2019 une résolution « exprimant [sa] préoccupation à l’égard de l’alliance entre la Turquie et les États-Unis ». Non contraignante, cette résolution s’ajoute néanmoins à une liste importante de rappels à l’ordre et de résolutions du Sénat – contraignantes – relatives au devenir de la relation de défense turco-américaine.
Un candidat à la vice-présidence péroniste pour Macri : l’Argentine s’enfonce dans l’hyperpolarisation
AmériquesL’annonce d’un candidat à la vice-présidence péroniste dans la formule de la coalition au pouvoir avec laquelle Mauricio Macri cherchera sa réélection confirme les soupçons sur l’élection présidentielle argentine de cette année : la principale stratégie électorale sera finalement celle de l’hyperpolarisation. Selon les narratives des partisans des deux camps, deux modèles de pays très différents s’affronteront.
L’incident d’aujourd’hui dans le golfe d’Oman, qui a vu deux tankers, japonais et norvégien, attaqués, est le dernier épisode d’une escalade dans le Golfe persique entre l’Iran et les Etats Unis, dans une région stratégique pour l’économie globale. Un aperçu de la situation et de ses risques.
La nouvelle stratégie arctique du ministère de la Défense des États-Unis souligne une montée des incertitudes en Arctique
NordiquesDans sa nouvelle stratégie arctique, le ministère de la défense des États-Unis confirme l’orientation de l’administration Trump dans la région, mettant une fois de plus en avant une « nouvelle ère de compétition stratégique ». En particulier, la stratégie, qui considère l’Arctique dans le contexte global, cible particulièrement la Chine, en ne reconnaissant pas d’autre revendication que celle basée sur la souveraineté territoriale.
La course pour la succession à Theresa May est lancée au sein du parti conservateur, avec onze candidats et un favori, Boris Johnson, qui reprend la ligne suggérée par Donald Trump : sortie le 31 octobre, avec ou sans accord, et pas question de payer la facture de 44 milliards à l’Union avant un accord sur la future relation. Le jeu au Parlement n’en sera pas moins complexe, avec un risque de plus en plus grand de transformer la crise politique en crise constitutionnelle.
Le 4 juin, à Bruxelles l’ambassadeur des États Unis auprès de l’Union Gordon Sondland a organisé un dîner dédié aux “meilleurs amis” de Washington. Aux côtés de Federica Mogherini et de Jared Kushner, s’est réuni tout un cortège cortège de responsables politiques des pays de l’Europe de l’Est et Centrale : le président polonais Andrzej Duda, la première ministre roumaine Viorica Dǎncilǎ et le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky. Cette réunion informelle souligne un fait : l’Europe Centrale et de l’Est est le centre des intérêts sécuritaires américains en Europe. Les pays sont toujours réunis par le même ennemi : la Russie.
La visite prochaine en Iran du premier ministre japonais, Shinzo Abe, est vue par Téhéran comme par Washington comme une opportunité de mettre fin à l’escalade dans le Golfe persique. Le Japon, fort de sa bonne image en Iran comme aux États-Unis, s’impose donc en médiateur, laissant les européens à l’écart et isolés dans leur soutien au JCPOA.
Le retrait des conseillers stratégiques russes du Venezuela : un coup porté au régime de Maduro ?
Amériques Asie septentrionaleUn article du Wall Street Journal révèle que la Russie a décidé de retirer des conseillers stratégiques employés par la compagnie étatique russe Rostec, vitaux pour la survie du régime du président vénézuélien Nicolas Maduro. Cependant, Moscou s’est empressée de réaffirmer le soutien de Moscou à Maduro. En réalité, le départ des hommes de Rostec ne représente pas un revers majeur pour le régime vénézuélien mais davantage une transition dans l’approche de la Russie envers le Venezuela. Le soutien militaire de la Russie sera dorénavant assuré par le Service Fédéral pour la Coopération Militaire et Technique de la Russie (FSVTS), signe d’un intérêt géopolitique et non plus économique.
Le 30 mai est la date officielle de lancement de la Zone de libre échange pour l’Afrique (AfCFTA), l’un des piliers de l’Union africaine. La fin de toutes les barrières commerciales entre les États du continent n’est cependant que la première étape du processus d’intégration, dont la durée n’a pas encore été définie. De plus, la plus grande zone de libre-échange du monde n’inclut pas pour le moment le Nigéria. Un autre problème non résolu est de savoir comment intégrer l’AfCFTA dans les politiques de la Chine et de l’Union.