Méditerranée

Long format

Dans l’histoire de la Turquie, il n’y a pas un seul jour où le football n’a pas été mêlé à la politique. Il est déjà absurde de prétendre que le football, un phénomène social très populaire, puisse être séparé d’un contexte politique. En Turquie, la relation entre le football et la politique est loin d’être déguisée, et le club de Başakşehir, qui vient de gagner son premier championnat, en est l’illustration parfaite.

Surfant sur la colère d’une Tunisie à bout de souffle, Kaïs Saïed a incarné l’espoir populiste dans un contexte politique instable. Élu à l’automne 2019 à la plus haute fonction de l’État, ses promesses se heurtent à la réalité de la double crise économique et sanitaire. La rhétorique souverainiste du nouveau président peine à se concrétiser alors que le paysage politique, perméable aux événements géopolitiques étrangers, retrouve ses antagonismes d’antan.

militaire italien Erbil Iraq coalition

Aujourd’hui, c’est la Méditerranée et les sables infinis du Sahel qui attirent l’attention sur l’Italie, du fait de sa présence diplomatique et militaire au Niger depuis 2018. Cette insertion dans le pré carré français ne s’est pas faite sans mal mais elle permet la redécouverte du poids de l’Italie en Libye. Les Français ont prêté peu d’attention pendant des décennies à l’expertise africaine de leur grande sœur latine et sont peu convaincus de ses apports martiaux. Pourtant, avec des effectifs qui ne sont pas considérables mais avec des combinaisons tactiques et politiques subtiles, l’Italie est présente militairement dans le monde des guerres.

Giuseppe Conte

La figure du Premier ministre monopolise l’attention politique  : Giuseppe Conte a exploité la pandémie, non seulement pour centraliser la prise de décision dans son bureau de Palazzo Chigi, mais aussi pour renforcer sa position central dans le système politique. Néanmoins, les fissures derrière sa stratégie le montrent  : même si une élection anticipée semble peu probable, il n’y a aucune garantie que la majorité actuelle, et donc son Premier ministre, reste au pouvoir.

Lors d’une visite du président Abdelmajid Tebboune, le 2 juin, au ministère de la défense nationale à Alger, le général-major Said Chenegriha a «  hautement valorisé  » le contenu de l’avant-projet de révision constitutionnelle présenté le 8 mai par le chef de l’Etat, tout particulièrement «  en ce qui concerne la possibilité de l’intervention de l’Armée Nationale Populaire (ANP) en dehors des frontières nationales.  » Cet énième toilettage de la constitution de 1976 perpétue la confusion des pouvoirs au profit d’un homme providentiel, flatte le peuple et consacre le rôle de l’armée dans sa contre-révolution du Hirak.

Premier épisode de «  Terrains du Covid-19  », une série d’une dizaine d’études de cas locaux sur le Grand Continent qui croisent des représentations politiques (entretiens à des élus locaux, association etc) avec des données. Dans cet entretien, les points de vue du maire d’Ajaccio et du député de Bastia sont confrontés  : ils donnent une image nuancée des réalités de la crise en Corse.

L’épidémie de Covid-19 a généré de nouvelles vagues de tensions politiques en Espagne, à différents niveaux de l’État et de la hiérarchie régionale. Il y a quelques mois à peine, la question catalane était au centre des débats. Il a d’ailleurs été assez curieux de constater le silence du mouvement indépendantiste catalan pendant les mois du Covid-19. Pour comprendre les transformations les plus récentes des différentes factions du mouvement indépendantiste catalan, Le Grand Continent s’est entretenu avec Lola Garcia, directrice du principal journal de Catalogne La Vanguardia et l’un des principaux analystes politiques de la politique régionale en Espagne.