Méditerranée

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La force privée est devenu un véritable marché. Personne ne sait combien de milliards de dollars circulent sur ce marché illégal. Depuis le début du siècle, l’activité des mercenaires a joué un rôle majeur en Afghanistan, en Irak, au Yémen, au Nigeria, en Ukraine, en Syrie et en Libye – plus récemment dans les combats du Haut-Karabakh. L’État moderne, qui, depuis 1648, se définissait par le monopole de la force, a changé sans que personne ne s’en rende compte.

Le week-end dernier, le peuple algérien a adopté sa nouvelle constitution. Un vote décrié, au vu du très faible taux de participation. Pour Francis Ghilès, le référendum de dimanche dernier représente une certaine victoire du hirak, le mouvement populaire qui a obtenu la démission d’Abdelaziz Bouteflika. Pour autant, le futur est incertain, alors que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune est actuellement hospitalisé en Allemagne.

Conformément aux principes de l’État de droit, l’article 51 de la Constitution de la République de Macédoine du Nord stipule que les lois doivent être conformes à la Constitution et que tous les autres règlements doivent être conformes à la Constitution et aux lois. Mais dans la réalité, la proclamation des principes de constitutionnalité et de légalité ne signifie pas grand chose en soi si le législateur ne crée pas les conditions socio-économiques, politiques et culturelles nécessaires à la mise en œuvre de ces principes. C’est pour ça que l’extrême inefficacité de la Cour constitutionnelle macédonienne constitue un grave problème pour le pays sur la voie de l’adhésion à l’UE.

La combinaison de l’approbation de la réforme constitutionnelle et des résultats des élections régionales rend la législature plus stable. En effet, les chances de la plupart des députés d’être réélus ont diminué, en raison de la réduction du nombre de sièges parlementaires d’ici la prochaine législature. Et pourtant, si la législature est plus sûre, il est douteux que le gouvernement soit plus fort, notamment dans la conduite des réformes. En effet, tous les problèmes antérieurs sont toujours là, selon le nouveau rapport de la LUISS School of Government.