27 septembre 2020, les sirènes anti-aériennes retentissent à nouveau dans la région du Haut-Karabakh, alors que de violents affrontements éclatent entre les forces armées arméniennes et azéries. Il s’agit de l’escalade de tensions la plus violente depuis le cessez-le-feu de 1994. Ce territoire, au cœur des tensions entre Baku et Erevan depuis près de 30 ans, appartient selon le droit international à l’Azerbaïdjan. En pratique, c’est un territoire indépendant, majoritairement peuplé d’arméniens, où l’Arménie stationne des troupes. Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et intégrité territoriale s’opposent donc encore une fois dans un conflit à la portée bien plus étendue.
Si la religion a toujours jouée un rôle central dans la République islamique du Pakistan – pays né sur une base confessionnelle -, cette centralité est redynamisée depuis l’accession au poste de chef du gouvernement d’Imran Khan. Le « nouveau Pakistan » promis par l’ancien joueur de cricket peine à afficher un visage libéral.
Dans les fameuses vidéos de l’Abécédaire, Deleuze a mentionné le Haut Karabagh. Comment la question des droits de l’Homme se fracasse-t-elle contre le « devenir révolutionnaire » dans le cas de l’Arménie ? La géopolitique nous aide à comprendre le philosophe de Mille Plateaux. Et vice versa.
Le conflit du Haut-Karabakh n’est pas uniquement une conséquence de la disparition de l’URSS, mais plonge ses racines dans les bouleversements régionaux provoqués par la Première Guerre mondiale. Un point sur ses origines et ses évolutions peut permettre de le mieux le situer dans sa profondeur historique.
La guerre éclate au Caucase. Les affrontements de ces dernières heures entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, notamment l’agression de l’Azerbaïdjan, avec le soutien de la Turquie, contre le Haut-Karabakh, ravivent le conflit dans une région au coeur d’une longue, dense rivalité géopolitique.
Afin de proposer à nos lectrices et à nos lecteurs une compréhension intime du choc des représentations qui structure cette séquence de guerre ouverte, le Grand Continent publie deux courts textes permettant de saisir la position des deux camps opposés.
Le récit de la montée d’une « Black Wave » au Moyen-Orient depuis 1979, vague d’extrémisme et d’intolérance religieuse, analysée comme le fruit de la rivalité entre Arabie Saoudite et Iran et vue à travers une collection de regards, témoins des bouleversements socio-culturels de leurs pays.
Pourquoi l’accord de paix entre Israël et les ÉAU est une bonne nouvelle pour l’extrême droite israélienne (et Netanyahou)
Accès libre PolitiqueL’« accord de paix » conclu entre Israël et les Émirats arabes unis (ÉAU) jeudi dernier est une victoire massive pour Netanyahou, ne fait pas grand-chose pour le plan de paix de Trump, et, même s’il semble mettre l’extrême droite israélienne en colère, c’est une bonne nouvelle pour elle.
Si l’on excepte l’histoire des Routes de la soie sur la longue durée, les relations diplomatiques pour l’ère moderne et contemporaine entre la Chine et le monde musulman n’ont réellement commencé qu’avec la décolonisation. Aujourd’hui, ces relations posent un défi à la fois culturel et stratégique pour la Chine et demeurent l’un des principaux enjeux du XXI° siècle.
L’affrontement meurtrier entre la Chine et l’Inde dans l’Himalaya est un grand test pour Modi, et une grande préoccupation pour le monde
PolitiqueLundi dernier, une patrouille de l’armée indienne a affronté les troupes chinoises dans la vallée de la rivière Galwan, au cœur de l’Himalaya. Selon les rapports, aucune arme n’a été impliquée, mais le combat a fait au moins 20 morts parmi les soldats indiens. Bien que les affrontements et même les combats à mains nues entre les troupes chinoises et indiennes aient été relativement fréquents ces dernières années, il n’y a eu aucun décès sur la frontière contestée depuis des décennies. Ces affrontements sont généralement désamorcés par des discussions entre les commandants sur le terrain. Dans le cas présent, il semble que ces processus aient échoué, et ce à un moment où les relations entre la Chine et l’Inde – deux États dotés de l’arme nucléaire – sont déjà tendues.
L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont réussi à maintenir une position unie sur la question du nucléaire iranien. En effet, aujourd’hui même, ils ont d’une part obtenu le vote d’une résolution de l’AIEA qui condamne le refus de collaboration de l’Iran et d’autre part publié un communiqué conjoint qui s’oppose à l’utilisation du snapback onusien par les Etats-Unis.