Asie Intermédiaire

Long format

Par son ampleur et ses cibles, l’opération Am Kalavi, lancée cette nuit sur le territoire iranien, vise à décapiter le régime de Téhéran.

Dans un discours prononcé en anglais, Benjamin Netanyahou a annoncé le début d’une campagne militaire contre l’Iran et mis Trump devant le fait accompli — éloignant l’espoir d’une victoire diplomatique recherchée par la Maison-Blanche avec Téhéran, il ouvre de nouveau l’horizon du changement de régime à la politique américaine du Moyen-Orient.

Nous le traduisons.

En Iran, un changement radical pourrait être imminent.

Mais alors qu’un accord avec les États-Unis sur le nucléaire permettrait une réouverture partielle du pays, la population semble bien mieux préparée que le régime à cette éventualité.

Si Washington et Téhéran ont chacun besoin d’un deal, la République islamique a intérêt à préserver en partie le statu quo sur lequel elle a fondé son modèle.

Ali Vaez (Crisis Group) livre des éclairages sur l’état de ces négociations complexes dont dépend l’avenir du Moyen-Orient.

Devant MBS et sa cour, Donald Trump a fait un numéro de charme à l’Arabie Saoudite — mais il a aussi prononcé quelques phrases potentiellement historiques qui laissent entrevoir le projet d’une nouvelle géopolitique du Moyen-Orient.

Au début d’une tournée dans le Golfe qui le voit aussi s’arrêter à Doha et Abu Dhabi, Trump a loué un modèle de développement arabe autonome vis-à-vis des «  nation-builders  » américains et ouvert la porte à un nouvel accord avec l’Iran, s’inscrivant dans la filiation du discours du Caire d’Obama.

Nous le traduisons.

Sur l’Ukraine, Gaza, l’IA ou le futur de l’énergie, le prince-héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salmane s’est imposé comme une figure incontournable de la diplomatie mondiale.

Comment a-t-il centralisé son pouvoir  ? Quels sont ses plans pour la région et pour le monde  ? Pourrait-il forger, demain, une alliance avec Trump  ?

Bernard Haykel, qui s’entretient régulièrement avec lui depuis dix ans, dresse un portrait intellectuel.

Dans la recomposition en cours au Moyen-Orient, le Kurdistan redevient un sujet structurant.

Après l’appel à la dissolution du PKK, entre l’ambition néo-ottomane d’Erdogan en Turquie et le nationalisme islamique d’Al-Sharaa en Syrie, les autonomies kurdes entrent dans une lutte aux paramètres inconnus.

Nous avons posé 10 questions à Hamit Bozarslan pour faire le point.

Parmi les victimes collatérales de la conquête-éclair d’al-Joulani en Syrie, l’Iran est sans doute le plus impacté.

Un peu plus d’un an après le 7-octobre, «  l’axe de la Résistance  » semble vaincu — dépassé à la fois stratégiquement, diplomatiquement et militairement. Pour les ennemis de Téhéran, la chute d’Assad est une occasion en or de pousser le régime iranien vieillissant dans l’abîme.

Point de situation et perspectives avec Ali Vaez.

Israël a conduit dans la nuit une attaque contenue et limitée autour de la ville d’Ispahan, en Iran, et dans le sud de la Syrie. Si une telle riposte pourrait mettre fin à la séquence de confrontation ouverte entre Tel-Aviv et Téhéran depuis le 1er avril, le scénario d’une nouvelle escalade n’est pas à exclure.

John Allen Gay livre 10 clefs pour déterminer la forme qu’elle pourrait prendre.