Études


La question de la dette sort de son confinement et, une fois de plus, la Chine est au premier rang  : Pékin détient 152 milliards de $ de créances, dont les trois-quarts ne sont pas concessionnelles. Sa position est double  : d’un côté, la Chine insiste sur la diversité des financements et leur éventuelle révision au cas par cas, et de l’autre côté, elle accepte d’être le souverain maître de la dette en Afrique et donc l’arbitre de la situation. Le cas de l’Angola est un bon exemple de la politique chinoise de la dette.

L’adoption du Règlement Taxonomie par Parlement européen marque un pas important dans le Plan d’Action sur la finance durable de l’Union européenne. Dans un contexte de recours accru au financement public, le fléchage des investissements vers une transition bas-carbone requiert un cadre uniformisé qui est aujourd’hui manquant. La Taxonomie de l’UE répond à ce besoin. Elle favorise une définition harmonisée de la notion de durabilité, une standardisation des critères de labellisation des produits financiers et une meilleure lisibilité pour les acteurs de marché. Ces objectifs ambitieux deviendront réalité à partir de début 2021, avec l’adoption des actes délégués par la Commission, accompagnée par la Plateforme sur la finance durable, dont la constitution a été lancée ce même 18 juin 2020.

La crise du Covid-19 aura un impact important et durable sur le commerce international dont nous avons encore du mal à dessiner les traits et la mesure. Lukasz Gruszczynski tente aujourd’hui d’identifier ce que pourraient être les conséquences à court et long terme de la pandémie sur les échanges internationaux.

Depuis ce dernier quart de siècle, la politique chinoise des pays européens s’est installée dans le dilemme réalisme / idéalisme. La pandémie de la Covid-19 en aura cruellement rappelé toutes les contradictions. Profondément asymétriques, les relations sino-européennes sont souvent mues, de part et d’autre, par des présupposés tenaces. Cet article propose de revenir sur la relation singulière, inscrite dans le temps long, entre l’Europe et la Chine et de comprendre les mécanismes à l’œuvre dans la redéfinition de cette même relation.

Lundi dernier, une patrouille de l’armée indienne a affronté les troupes chinoises dans la vallée de la rivière Galwan, au cœur de l’Himalaya. Selon les rapports, aucune arme n’a été impliquée, mais le combat a fait au moins 20 morts parmi les soldats indiens. Bien que les affrontements et même les combats à mains nues entre les troupes chinoises et indiennes aient été relativement fréquents ces dernières années, il n’y a eu aucun décès sur la frontière contestée depuis des décennies. Ces affrontements sont généralement désamorcés par des discussions entre les commandants sur le terrain. Dans le cas présent, il semble que ces processus aient échoué, et ce à un moment où les relations entre la Chine et l’Inde – deux États dotés de l’arme nucléaire – sont déjà tendues.

Dans le cadre de la crise sanitaire, se pose en Amérique latine la question de la politique destinée aux secteurs populaires, essentielle pour éviter un éclatement social. Le GEG Amériques vous propose cette fois-ci un texte clef pour comprendre, à partir du cas mexicain, la tension qui structure les formes traditionnelles du savoir-faire politique populaire dans la région, notamment par rapport à la façon dont elles sont perçues par les classes moyennes supérieures. Si elles contribuent à consolider les systèmes politiques latino-américains en assurant une certaine stabilité dans les quartiers populaires, elles alimentent aussi l’érosion de leur légitimité parmi les classes sociales les plus favorisées. Une tension qui se situe au cœur de la question des relations raciales qui traverse le sous-continent.

L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont réussi à maintenir une position unie sur la question du nucléaire iranien. En effet, aujourd’hui même, ils ont d’une part obtenu le vote d’une résolution de l’AIEA qui condamne le refus de collaboration de l’Iran et d’autre part publié un communiqué conjoint qui s’oppose à l’utilisation du snapback onusien par les Etats-Unis.