Études


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Le manque de coordination entre les réponses à l’épidémie du Covid-19 entre les pays de l’Union Européenne a été largement critiqué. Parmi elles, la voie choisie par le Royaume-Uni (ou les Pays-Bas) a été, initialement, d’encourager l’immunité collective avant de s’en remettre au confinement à l’image des autres Etats européens. Anne-Lise Sibony revient sur ce choix politique qui a été présenté comme étant fondé à la fois sur l’épidémiologie et les sciences comportementales et par-là de la place de l’analyse comportementale dans les politiques de régulation des risques.

L’organisation de l’élection présidentielle en Pologne a coïncidé avec le début de la pandémie de Covid-19. La crise sanitaire a déclenché une grave crise politique, révélant l’immaturité de la démocratie dans un pays portant le fardeau du communisme. L’élection, initialement prévue le 10 mai 2020, s’est finalement tenue le 28 juin 2020. À la lumière des changements géopolitiques et économiques, le premier tour des élections a été remporté par l’actuel président de droite Andrzej Duda. Les résultats de l’élection présidentielle sont d’autant plus importants que la Pologne prend la présidence du Groupe de Viségrad (juillet 2020-juillet 2021). Dans la situation actuelle, un leadership fort est imposant en Europe centrale est majeur. Cependant, en raison de l’insatisfaction des États membres du Groupe à l’égard de la gestion de la crise par l’Union, le renforcement des gouvernements conservateurs de droite dans cette partie de l’Europe pourrait déclencher une vague de sortie de l’Union européenne.

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Le 7 février 2020, le docteur Li Wenliang décédait du coronavirus dans un hôpital de Wuhan après avoir soigné un patient. Quelques semaines plus tôt, il était arrêté par les autorités chinoises pour avoir lancé l’alerte sur l’épidémie. Vigjilenca Abazi dresse ici un panorama des cas d’alerte pertinents en Chine, aux États-Unis et en Europe et identifie l’alerte comme le «  remède  » à la censure.

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La recherche d’un traitement et d’un vaccin pour lutter contre la crise du Covid-19 a mis en exergue la tension existante entre droits de propriété intellectuelle et santé publique. Enrico Bonadio et Andrea Baldini analysent pour le Grand continent la façon dont les États tracent un difficile équilibre pour y répondent en temps de pandémie.

Initialement prévu fin mars, le sommet UE-Chine s’est finalement déroulé par vidéoconférence le 22 juin dernier. Le duo européen constitué d’Ursula von der Leyen et de Charles Michel a rencontré le président chinois Xi Jinping et son bras droit Li Keqiang. Si la précaution a largement dominé les échanges, l’Europe a désormais pris conscience du rapport asymétrique de puissance entre la Chine et les Etats-Unis et a donc adopté un ton plus ferme, qui laisse entrevoir l’ébauche de traduction concrète d’une doctrine géopolitique européenne.

La crise du coronavirus a plongé l’économie mondiale dans une incertitude brutale et profonde, ainsi que les systèmes énergétiques. L’Europe ne fait pas exception  : la chute de la demande en énergie a précipité la baisse momentanée des émissions de CO2 et des prix de l’électricité sur les marchés de gros. La rupture de certaines chaînes d’approvisionnement stratégiques a révélé les interdépendances économiques entre l’Europe et ses partenaires commerciaux. Si ces chaînes ont déjà été résorbées, ou sont en voie de l’être, cette crise est l’occasion de penser notre système énergétique et ses écosystèmes, entre résilience, sécurité d’approvisionnement, stratégie industrielle et surtout transition vers une société bas-carbone.

La question de la dette sort de son confinement et, une fois de plus, la Chine est au premier rang  : Pékin détient 152 milliards de $ de créances, dont les trois-quarts ne sont pas concessionnelles. Sa position est double  : d’un côté, la Chine insiste sur la diversité des financements et leur éventuelle révision au cas par cas, et de l’autre côté, elle accepte d’être le souverain maître de la dette en Afrique et donc l’arbitre de la situation. Le cas de l’Angola est un bon exemple de la politique chinoise de la dette.

L’adoption du Règlement Taxonomie par Parlement européen marque un pas important dans le Plan d’Action sur la finance durable de l’Union européenne. Dans un contexte de recours accru au financement public, le fléchage des investissements vers une transition bas-carbone requiert un cadre uniformisé qui est aujourd’hui manquant. La Taxonomie de l’UE répond à ce besoin. Elle favorise une définition harmonisée de la notion de durabilité, une standardisation des critères de labellisation des produits financiers et une meilleure lisibilité pour les acteurs de marché. Ces objectifs ambitieux deviendront réalité à partir de début 2021, avec l’adoption des actes délégués par la Commission, accompagnée par la Plateforme sur la finance durable, dont la constitution a été lancée ce même 18 juin 2020.

La crise du Covid-19 aura un impact important et durable sur le commerce international dont nous avons encore du mal à dessiner les traits et la mesure. Lukasz Gruszczynski tente aujourd’hui d’identifier ce que pourraient être les conséquences à court et long terme de la pandémie sur les échanges internationaux.