Archives et discours


Cheville ouvrière technique du projet impérialiste de Trump, Stephen Miran est probablement le conseiller économique le plus important et le moins connu du nouveau président américain.

Son programme — provoquer la disruption de l’ordre commercial international pour résoudre les contradictions internes du capitalisme américain — tient en cinquante pages et une idée fixe  : transformer les accords du Plaza en accords de Mar-a-Lago.

Depuis un mois, il l’applique méticuleusement depuis la Maison-Blanche  : il faut l’étudier.

Nous en proposons la première traduction intégrale commentée en français.

En apparence, le «  deal  » en 11 points signé par Washington et Kiev, qui ne donne aucune garantie de sécurité, a tout d’un accord d’investissement.

Mais si l’on sait le lire entre les lignes, il faut y voir une première étape grâce à laquelle Donald Trump pourrait se réserver une porte de sortie pour vassaliser l’Ukraine de facto.

Les spécialistes Lee Buchheit et Elena Daly se sont plongés au cœur des brèches du texte pour étudier les possibilités d’interprétation qu’il porte.

«  Je n’aurais jamais pensé dire cela à la télévision…  »

Lors de la confrontation télévisuelle traditionnelle suivant les résultats (Elefantenrunde), le prochain chancelier allemand a créé l’étonnement.

Dans une prise de parole d’une dureté inédite, Friedrich Merz a décidé de charger les États-Unis, la nouvelle administration et — nommément — Elon Musk en appelant à «  l’indépendance  » de l’Europe contre «  l’ingérence  » américaine.

Nous le traduisons.

Après le revirement de la Maison-Blanche de Donald Trump, Vladimir Poutine entend encaisser les fruits de son pari impérial.

Lors du dernier Conseil des ministres de la Fédération de Russie, le maître du Kremlin a mis en scène un récit mobilisateur puissant, dont il ne faut pas sous-estimer la portée  : pour bien vivre à l’intérieur, faire la guerre à l’extérieur.

Nous le traduisons.

À la tête du pays le plus sanctionné au monde et alors que la nouvelle administration américaine semble se plier à toutes ses demandes, le maître du Kremlin met en scène son retour sur la scène internationale

Dans son dernier grand entretien, Vladimir Poutine annonce une nouvelle réalité  : le partage de l’Ukraine marquera le retour du temps des Empires — la «  normalisation  » avec Washington marquera la vassalisation définitive du continent.

Pour négocier sur l’avenir de l’Ukraine, Poutine a envoyé l’un de ses anciens collègues du KGB  : Sergueï Narychkine.

Homme clef du premier cercle du Kremlin, il préside la Société historique russe.

Son obsession récurrente  : le démembrement total de l’Ukraine. Et une méthode  : puiser dans les sources historiques que lui fournissent les extrêmes droites européennes.

Nous le traduisons.

Après les paroles de Sergio Mattarella contre «  la vassalisation heureuse  », l’ancien président du Conseil italien et banquier central a prononcé hier à Bruxelles un discours clef  : un manifeste européen dans l’ère Trump.

Cet appel à l’action part d’un impératif  : «  nous devons être optimistes  ».

Et d’un cap  : «  il est de plus en plus évident que nous devons agir comme si nous étions un seul État.  »

Nous le traduisons.

À Munich, cet après-midi, le vice-président des États-Unis n’a pas vraiment parlé de sécurité — et n’a évoqué l’Ukraine, Poutine ou la Russie qu’en passant.

Persuadé que «  la principale menace [pour l’Europe vienne] de l’intérieur  », ciblant les élites politiques et souhaitant faire sauter les cordons sanitaires érigés contre l’extrême droite en Allemagne, J. D. Vance a articulé pour la première fois la vision maximaliste de la Maison-Blanche de Donald Trump pour le continent  : un changement de régime.

Nous traduisons et commentons ce discours que tous les Européens devraient lire.

«  Le véritable ordo amoris qu’il faut promouvoir est celui que nous découvrons en méditant constamment sur la parabole du ‘bon samaritain’.  »

Pour justifier les programmes de déportations de masse organisés par l’administration Trump, le premier vice-président catholique des États-Unis J. D. Vance s’était référé au concept augustinien d’ordo amoris. Dans une lettre envoyée hier en anglais aux évêques américains, le pape François lui a répondu avec force. Notre vaticaniste l’a traduite et commentée ligne à ligne.