Archives et discours


«  En Ukraine, l’opération militaire spéciale est une bataille entre l’ange et le diable  ».

Pour Douguine, la guerre d’Ukraine n’a pas d’autre finalité que la survie de l’humanité. Aux frontières du poutinisme, l’idéologue extrême expose une doctrine anti-moderne nourrie au fascisme européen. Un conspirationnisme total sur l’homme, Dieu, la géopolitique ou l’intelligence artificielle.

Marlène Laruelle trace les coordonnées d’une figure complexe de l’extrême droite internationale en Russie.

La campagne républicaine est en train de se diviser violemment — et l’une des pommes de discorde s’appelle «  Project 2025  », l’agenda ultraconservateur écrit sur mesure par la Heritage Foundation que nous avions commenté dans la revue.

Alors que Trump cherche à bas bruit à s’en détacher, son colistier J. D. Vance a signé la préface du prochain livre du directeur de la Heritage, dont la sortie initialement prévue le 24 septembre a été repoussée sine die pour ne pas gêner l’élection. Nous la traduisons et la commentons ligne à ligne.

«  Votre mari fait l’objet d’une enquête et d’un procès. Aujourd’hui, il sera condamné à la prison à vie. Préparez-vous à ne plus jamais le revoir.  »

En Ukraine, les soldats du régiment Azov faits prisonniers à Marioupol et détenus dans les geôles russes sont devenus un symbole. Torturés, entassés dans les colonies pénitentiaires du désert blanc, ils servent de monnaie d’échange à Poutine qui décide personnellement de leur sort. Nous publions des témoignages glaçants sur leurs conditions de détention.

Une autoroute. Des drones dans le ciel. Des voitures fracassées — puis une file de gens qui attendent pour de la nourriture et des draps.
Entre les pro-guerres choqués et les habitants désabusés, comment les Russes de Koursk ont-ils vécu les premières heures de l’incursion ukrainienne dans la zone de Soudja  ? Alors que les informations en provenance du front demeurent extrêmement parcellaires, nous publions les témoignages ordinaires proches de la zone de combat, inédits en français.

Deux ans avant d’envahir l’Ukraine, la Russie de Poutine fixait par ordonnance sa stratégie sportive jusqu’en 2030. Soumis aux courants de la politique extérieure, le Kremlin oscille entre désir de réintégrer les grandes compétitions sportives mondiales et aspiration à en créer de parallèles. À la veille de la cérémonie de clôture à Paris, sur la suggestion de Lukas Aubin qui avait signé au début des JO un 10 points sur la géopolitique du sport en partant de la Russie, nous traduisons ce document officiel, révélateur d’un rapport illusoire au sport comme outil de soft power d’un pays paria.

En 1579, alors que les succès polono-lituaniens sur le champ de bataille s’accumulent, un tournant décisif se produit. Après trois semaines d’un siège éprouvant, Polotsk, arrachée par les Russes seize ans plus tôt, est enfin reconquise. Fort de cette victoire, le prince Kourbski, animé d’une détermination renouvelée, s’attelle à écrire deux lettres passionnées à Ivan le Terrible, les dernières de leur intense correspondance. Elles marquent la fin d’une série d’échanges épistolaires fascinants, révélant les tensions et les transformations d’une époque tourmentée.

Septième épisode de notre série d’été  :«  Doctrines du premier tsar  : lettres retrouvées d’Ivan le Terrible  ».

Retrouvez le sixième épisode ici

Cet été, la Russie ne diffuse pas les Jeux olympiques de Paris 2024 — et les 15 athlètes russes à Paris jouent sans bannière et sans hymne.
Mais en juin, la ville de Kazan a accueilli les Jeux des BRICS — l’une des alternatives pour faire exister le sport russe hors des cadres internationaux dont il aurait été «  cancel  » à la suite du scandale du dopage et de l’invasion de l’Ukraine. Dans la fabrique russe du sport «  du futur  », nous traduisons un texte clef de l’un des penseurs de ce modèle, au service du projet politique de Poutine.

En 1578, en pleine tourmente militaire, l’armée polono-lituanienne lance une contre-offensive éclatante contre les Moscovites, inversant les gains substantiels réalisés l’année précédente. Ce retournement offre à Andreï Kourbski l’occasion parfaite de répondre de manière incisive à la dernière missive d’Ivan le Terrible. Avec une humilité savamment calculée, Kourbski clame son souhait d’éviter toute dispute avec le grand-prince — laissant le jugement final à la divine providence.

Sixième épisode de notre série d’été  :«  Doctrines du premier tsar  : lettres retrouvées d’Ivan le Terrible  »

Retrouvez le cinquième épisode ici

En 1577, fort de ses succès militaires lors de sa nouvelle campagne en Livonie, Ivan le Terrible reprend la plume après un silence de treize ans. Dans cette seconde lettre, le premier tsar lance un acte d’accusation et une justification  : se plaçant en victime, il affirme que d’incessantes oppositions auraient forgé sa sévérité et renforcé sa détermination—et que, pour preuve, Dieu serait à ses côtés.

Cinquième épisode de notre série d’été  :«  Doctrine du premier tsar  : lettres retrouvées d’Ivan le Terrible  »

Retrouvez le quatrième épisode ici

Dans la dernière partie de sa première lettre, Ivan le Terrible est encore déchiré entre ses deux hypostases  : le souverain invincible et le bon chrétien. Après avoir tonné et fulminé dans les sections précédentes, le tsar s’acharne désespérément à blanchir son nom et à dévaloriser tous les faits d’armes de Kourbski. Il défend ardemment son autorité légitime, justifiant les châtiments infligés comme nécessaires pour maintenir l’ordre et la justice. Multipliant des citations scripturaires sans fin, il invoque la justice divine, convaincu que ses actions seront sanctifiées par Dieu.