Archives et discours


Selon Vladislav Sourkov, longtemps éminence grise du Kremlin, avec la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine a ouvert à l’échelle planétaire une nouvelle ère impériale.

Depuis, toutes les grandes puissances se projettent dans un espace «  sans frontières  ».

«  La Turquie intervient en Syrie conformément aux meilleures traditions de la Sublime Porte  ; la Chine tisse doucement ses Routes de la soie à travers tous les continents  ; Trump revendique le Groenland, le Canada, le canal de Panama…  ».

Nous le traduisons et le commentons ligne à ligne.

Le prochain président des États-Unis a déclaré vouloir mener une politique d’expansion territoriale en annexant le Canada, le Groenland et Panama aux États-Unis.

Lors de son discours du Nouvel An, le premier ministre groenlandais Múte Egede a paru ouvrir la porte à un référendum d’indépendance et semble désormais poser les conditions d’un possible deal.

Nous le traduisons mot à mot.

En novembre 1936, peu avant sa mort soudaine, Élie Halévy prononce une conférence à «  l’inquiétude prophétique  ». Pour lui, la Grande Guerre a engendré de nouvelles formes d’États et d’idéologies qui, de l’Allemagne à l’Italie en passant par l’Union soviétique, écrasent les libertés individuelles. Il donne un nom à cette matrice  : «  l’ère des tyrannies  ». Nous publions ce texte ainsi que les deux dernières lettres envoyées par son auteur — introduits et commentés par l’historien Vincent Duclert.

L’Europe face au fascisme — 8/9

«  Il nous a fallu, pendant dix ans, lutter d’abord contre la tyrannie hitlérienne et contre les hommes de droite qui la soutenaient. Et pendant dix autres années, combattre la tyrannie stalinienne et les sophismes de ses défenseurs de gauche.  »

À l’automne 1956, la gauche européenne assiste à la répression sanglante par le régime soviétique de l’insurrection de Budapest. Depuis la salle Wagram, Albert Camus prononce un discours qui fera date sur sa responsabilité d’intellectuel aux côtés des insurgés de Hongrie écrasé par les chars de Moscou. Nous le publions, ainsi que deux lettres préparatoires, avec les annotations de l’historien Vincent Duclert.

L’Europe face au fascisme — 7/9

Franz Neumann a été un témoin, un opposant et l’un des plus subtils interprètes du régime nazi. Dans l’État allemand conquis par Hitler, il n’a pas vu un bloc monolithique, mais son contraire  : le désordre, le chaos, «  l’antagonisme le plus sauvage des forces en présence  » où «  la volonté politique s’y formait à travers la concurrence sauvage des lobbies sociaux les plus puissants  » selon la formule foudroyante du texte signé Theodor W. Adorno que nous publions aujourd’hui.

L’Europe face au fascisme — 2/9

Ce texte est un passage — critique, littéraire, historique — et la tentative de comprendre une transition.

En republiant le brillant hommage de Georg Lukács à l’engagement intellectuel de Thomas Mann contre le fascisme, nous ouvrons notre série de Noël sur le centenaire de La Montagne magique à un nouveau cycle de parutions de fin d’année qui seront un viatique vers 2025  : L’Europe face au fascisme — 1/9

Imaginez. Il neige dehors. Vous êtes dans cet hôtel depuis plusieurs semaines — combien, déjà  ? Vous ne savez plus… Soudain, le Réveillon approche.

Pour Noël, nous vous proposons de relire le chef-d’œuvre de Thomas Mann, cent ans après sa publication.

Quelques pages de La Montagne magique pour vous préparer aux jours de fête.

Même si Vladimir Poutine vient d’affirmer le contraire dans son discours annuel devant la nation, la chute d’Assad pose un problème existentiel au projet poutinien  : pour la première fois depuis des siècles, la Russie pourrait ne plus avoir accès à la Méditerranée. Au sein de l’élite qui cherche à définir les doctrines du Kremlin, Fiodor Loukianov est une voix qui porte. Dans un texte très commenté, il appelle à un changement subtil  : profiter de cet échec pour concentrer tout l’effort de guerre sur l’Ukraine.