Perspectives sur l’actualité


La question posée en 2022 par Emmanuel Macron est fondamentalement la même que celle posée par François Mitterrand en 1991  : comment organiser l’Europe  ? Dans cette perspective, Michel Foucher explore ce parallèle en revenant sur sa propre expérience dans la préparation des Assises de la Confédération européenne à Prague en 1991 aux côtés de François Mitterrand. Comment donner corps à cette improvisation nécessaire  ?

Nul n’est prophète en son continent. Cinq ans après la Sorbonne et quelques mois après avoir lancé l’idée d’une Communauté politique européenne, Yves Bertoncini et Thierry Chopin dressent un bilan de l’action européenne du président français — et formulent une recommandation  : il est temps de délaisser le costume du grand architecte surplombant et d’endosser celui du maçon dévoué.

La victoire de Fratelli d’Italia va très certainement conduire à l’accession de sa présidente au Palais Chigi. Cependant, celle-ci ne se fera pas sans concessions. Dans cette analyse du résultat des élections générales italiennes, Jean-Yves Dormagen souligne les obstacles et difficultés auxquels Giorgia Meloni sera confrontée pour gouverner sans les pleins pouvoirs.

La doctrine russe le prévoit  : en cas d’attaque conventionnelle qui menacerait l’existence de la Russie, le recours à l’arme nucléaire est envisageable — tout est donc dans la définition de cette notion de «  menace existentielle  ».

Vladimir Poutine vient-il de briser un tabou  ? Jusqu’où peut-il aller  ? Dans cette étude, Bruno Tertrais fait le point sur une question complexe.

Cent ans après la marche sur Rome des faisceaux combattants de Mussolini, la cheffe de file d’un parti post-fasciste s’apprête à prendre le pouvoir en Italie, à la tête d’une coalition de centre-droite.

De quoi, au juste, parle-t-on  ? Nous faisons le point avec quelques recommandations bibliographiques.

Un motif séquentiel est sur le point de se répéter en Italie  : l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement populiste après une phase technocratique. Cette fois, cependant, le modèle pourrait toucher à ses limites. Andrea Capussela dresse un historique des constantes qui ont structuré la vie politique et partisane italienne depuis l’affaire Ruby et propose des solutions pour affronter la perspective de voir Meloni arriver au pouvoir.

Longtemps perçue comme un outil de régulation de la politique intérieure italienne, la contrainte extérieure est une donnée essentielle pour comprendre les transformations politiques avant l’élection du 25 septembre. La favorite, Giorgia Meloni, marche elle-même sur une ligne de crête, entre incarnation d’un renouveau de droite au plan interne et exigence de respectabilité au plan externe. Pourtant, quelque chose a changé. La grande nouveauté est là  : les contraintes n’ont pas disparu, mais leur nature se transforme. Désormais, tout peut arriver.