« Des changements sont en cours, comme nous n’en avons pas connu depuis cent ans  ! »

Le 22 mars 2023, en visite d’État à Moscou, Xi Jinping rencontre Vladimir Poutine afin d’établir les bases du partenariat stratégique entre leurs deux pays1. À cette occasion, durant les longs échanges entre les deux dirigeants, le président russe fait savoir que les travaux préparatoires à la construction du nouveau super gazoduc « Power of Siberia 2 » sont terminés2. Ce gazoduc vient dédoubler le gazoduc « Power of Siberia » mis en service fin 2019.

À l’issue de cette rencontre, les deux chefs d’État se serrent longuement la main devant les caméras du monde entier. Xi Jinping, reprenant des éléments de son discours du 22 octobre 2022 lors du vingtième Congrès du Parti communiste chinois, déclare « Des changements sont en cours comme nous n’en avons pas connu depuis plus de cent ans, et nous sommes ceux qui conduisent ces changements ensemble », à quoi Vladimir Poutine lui répond « Je suis d’accord  ! »3

Entre les 8 et 11 avril, le gouvernement chinois mène d’importantes manœuvres militaires autour de Taïwan. Cet exercice mobilise 9 navires de guerre et plus de 70 aéronefs, dont deux bombardiers stratégiques, escortés par plusieurs escadrons de chasseurs. Si ces manœuvres visent à simuler « une dissuasion et un encerclement total » de l’île, certains exercices de tir sont interprétées comme étant menés à destination de « forces militaires étrangères », dont possiblement le porte-avions américain USS Nimitz et son groupe de combat, déployé à proximité4.

Entre les 8 et 11 avril, le gouvernement chinois a mené d’importantes manœuvres militaires autour de Taïwan. Cet exercice mobilisa 9 navires de guerre et plus de 70 aéronefs, dont deux bombardiers stratégiques, escortés par plusieurs escadrons de chasseurs.

Jean-Michel Valantin

From Taïwan, with not so much love

Si ces manœuvres ont été annoncées en réponse à la rencontre du 4 avril entre Tsai In Meng, présidente de Taïwan, et de Kevin McCarthy, président de la Chambre des représentants des États-Unis, elles ne sont déclenchées que le 8 avril, au lendemain de la visite d’État du président français Emmanuel Macron, accompagné d’Ursula von den Leyen, présidente de la Commission européenne5.

Cette visite, voulue par le Président Macron, visait à « renouer les relations avec la Chine » après les trois années de semi-fermeture du pays pendant le plus fort de la pandémie le Covid ; le déplacement avait aussi pour objectif d’inciter le président chinois à s’impliquer dans « un processus de paix » entre l’Ukraine et la Russie.

Plus, durant son voyage de retour, le président français appelle l’Union européenne à ne pas s’aligner sur Washington ou Pékin sur la question de Taïwan6

Back in the USSR

Le 21 avril, Son Excellence Lu Shaye, ambassadeur de la République populaire de Chine en France, déclare sur LCI « Tout dépend de comment l’on perçoit ce problème. Il y a l’Histoire. La Crimée appartenait au départ à la Russie. C’est [Nikita] Khrouchtchev qui a offert la Crimée à l’Ukraine à l’époque de l’Union soviétique. » Il ajoute que les pays de l’ex-URSS « n’ont pas de statut effectif dans le droit international, parce qu’il n’y a pas d’accord international pour concrétiser leur statut de pays souverain ». 

Après une série de réactions politiques fortes de la part du ministère des affaires étrangères français et des gouvernement des États baltes, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la république populaire déclare que la Chine respecte « le statut d’États souverains » des pays de l’ex-URSS. « Après l’effondrement de l’Union soviétique, la Chine a été l’un des premiers pays à établir des relations diplomatiques avec les pays concernés … Depuis l’établissement des relations diplomatiques, la Chine a toujours adhéré au principe du respect mutuel et de l’égalité pour développer des relations bilatérales d’amitié et de coopération. »7

La grande stratégie chinoise s’imbrique dans les évolutions géopolitiques européennes : les déclarations de Xi Jinping expriment avec clarté la façon dont la Chine considère la Russie comme un acteur d’une importance stratégique. 

Jean-Michel valantin

Ces enchaînements de situations stratégiques et de déclarations politiques particulièrement signifiantes renvoient à la façon dont la grande stratégie chinoise s’imbrique dans les évolutions géopolitiques européennes. Les déclarations de Xi Jinping comme celles de l’ambassadeur Lu Shaye expriment avec clarté la façon dont la Chine considère la Russie comme un acteur et un espace d’une importance stratégique, voire comme un « espace pivot » entre la Chine et l’Europe, en particulier dans le domaine de son approvisionnement en énergie.

Le partenariat stratégique sino-russe

Afin de saisir le basculement stratégique en cours à l’Est de l’Europe, la synthèse des déclarations faites durant la visite de Xi Jinping à Vladimir Poutine à Moscou permet d’établir l’ampleur ainsi que le caractère pratique et stratégique du « partenariat » entre les deux pays. L’on peut, de surcroît, en tirer des conséquences pour l’Europe. 

Xi Jinping rappelle notamment que les différentes formes de coopération très concrètes entre la Chine et la Russie ont donné de nombreux résultats et « font preuve d’une grande complémentarité et d’un haut niveau de résilience »8. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a augmenté de 116 % en dix ans. 

Tant le président russe que son homologue chinois insistèrent sur la nécessité de renforcer encore « la planification (commune) de haut niveau », « le commerce dans les domaines de l’énergie, des ressources, des produits électromécaniques », tout en améliorant encore « leurs relations industrielles et les chaînes logistiques »9. À l’occasion de nouvelles déclarations, ils rappellent également l’importance qu’ils accordent tous deux aux perspectives politiques et au futur que celles-ci ouvrent pour l’humanité, dans le cadre d’un multilatéralisme revendiqué comme mode de gouvernance d’un monde non plus unipolaire, mais multipolaire. 

Dans le domaine de l’énergie, la croissance des échanges entre la Russie et la Chine est indissociable tant de l’évolution des besoins chinois que du conflit entre la Russie, l’Ukraine et l’OTAN. 

Jean-Michel Valantin

À l’Est, du nouveau  : la politique de civilisation écologique

Or dans le domaine de l’énergie, la croissance des échanges entre la Russie et la Chine est indissociable tant de l’évolution des besoins chinois que de la guerre que mène la Russie en Ukraine. Ces besoins chinois, en particulier énergétiques, se traduisent dans les politiques que porte Xi Jinping depuis son élection au poste de Secrétaire général du Parti communiste chinois en 2012 et comme Président de la République populaire en 201310. Celles-ci, en particulier celle des « Nouvelles routes de la Soie »11 et celle de la « civilisation écologique », font profondément évoluer la relation de la Chine au reste du monde12

La politique de « civilisation écologique »13, dont le caractère institutionnel est profondément structurant — au point que cette politique est inscrite dans la constitution chinoise dès 2018 — vise à corriger les dégâts effarants infligés aux conditions naturelles du territoire chinois et aux conditions de vie du peuple chinois par la croissance urbaine, industrielle, économique et démographique depuis le début des années 1980, début de la révolution industrielle et urbaine chinoise. 

Dark Rain

En effet, afin de garantir l’indépendance énergétique de la nation chinoise durant sa phase d’industrialisation, le pouvoir chinois décida de la faire reposer sur le charbon14. La Chine en possède d’importants gisements, et se méfie du marché international du pétrole, largement dominé par l’influence monétaire, géopolitique et militaire américaine15. Aussi, l’importance accordée par les autorités politiques chinoises à la croissance de la production de charbon est telle que celle-ci représente plus de 46 % de la production globale. Les 340 000 centrales thermiques, dont le nombre a été multiplié par cinq entre 2000 et 201816, fonctionnent au charbon et produisent 75 % de l’électricité produite en Chine. Pour répondre à la demande d’énergie induite par la croissance économique et urbaine chinoise entre 2009 et 2019, la consommation chinoise de charbon a augmenté de 2,3 milliards de tonnes. 

Afin de garantir l’indépendance énergétique de la nation chinoise durant sa phase d’industrialisation, le pouvoir chinois décida de la faire reposer sur le charbon. 

Jean-Michel Valantin

Ce développement fondé sur le charbon relâche des quantités phénoménales de gaz et particules dans l’air, sous forme de cendres, de suies, de particules fines, de résidus soufrés ainsi que de dioxyde de carbone, convertissant l’atmosphère en une véritable attaque chimique aérienne chronique17. Celle-ci, qui affecte l’ensemble des grandes zones urbaines et industrielles, pollue l’air des villes et des campagnes ainsi que les sols, les fleuves et les rivières, recouvre les zones agricoles et les cultures de couches de poussière, tout en affectant la végétation, les rendements agricoles et la santé de centaines de millions de personnes18.

Airpocalypse now

Cependant, durant l’année 2013, cette pollution endémique change d’échelle en se combinant aux perturbations météorologiques induites par le changement climatique – elle déclenche ainsi une catastrophe nationale, celle de l’« airpocalypse »19. De fait, cette année-là, en Arctique, l’accélération de la fonte de la banquise perturbe puissamment les courants aériens arctiques et périarctiques. Il en découle un blocage des courants aériens qui assuraient une ventilation naturelle du nord de la Chine, zone la plus industrialisée du pays du fait de la présence de nombreuses mines de charbon. Très rapidement, la pollution aérienne s’accumule dans l’atmosphère et se densifie quotidiennement, tout en se mélangeant à l’humidité de l’air et aux rejets de particules fines de millions d’automobiles.

Le « smog » ainsi produit eut des effets fulgurants : il tua plus d’1,3 million de personnes en 2013, soit l’équivalent de l’ensemble des pertes militaires françaises durant la première guerre mondiale20. La densité de ce nuage toxique permanent fut telle qu’elle filtra la lumière du soleil, imposant une ambiance de «  crépuscule permanent  », tout en affectant la santé, les conditions de vie et de travail et l’espérance de vie de la population chinoise – sans compter l’impact majeur sur les écosystèmes. 

Or, à partir de 2013, « l’airpocalypse » se renouvelle régulièrement, voire devient pérenne sur des régions entières21. Dans ce contexte, la politique de « civilisation écologique » que lance le gouvernement chinois vise à réduire les émissions de polluants aériens, liquides et solides dans l’environnement chinois, tout en commençant à rétablir certains écosystèmes comme les forêts, particulièrement mises à mal depuis le « Grand bond en avant » maoïste des années 195022

À partir de 2013, « l’airpocalypse » se renouvelle régulièrement, voire devient pérenne sur des régions entières. 

Jean-Michel Valantin

Cette politique permet aussi de tenter d’améliorer la vie quotidienne de la majorité de citoyens chinois touchés par la pollution, en arrêtant la croissance des mégapoles par le développement d’un réseau de villes moyennes. Il s’agit aussi d’améliorer la gestion de la circulation, de l’énergie et de l’eau, et de déplacer les zones industrielles des centres des villes vers leurs périphéries. Cette politique implique aussi une relativisation des usages du charbon, par l’émergence d’un plus large bouquet énergétique, notamment en important du gaz naturel23

L’énergie : base du partenariat stratégique sino-russe

Cette volonté de diversifier ses sources d’énergie commence à se matérialiser dès le 21 mai 2014 quand, sous l’égide des présidents Vladimir Poutine et Xi Jinping, les États russe et chinois signent une première série d’accords gaziers, à hauteur de 400 milliards de dollars sur 30 ans. En sécurisant des revenus et des investissements suffisants, ce train de contrats permet à Gazprom et à la China National Petroleum Company de lancer la construction du pipeline « Power of Siberia »24. Ce gazoduc, qui relie les champs gaziers de Sibérie orientale à la Chine, est mis en ligne le 2 décembre 201925. Dès 2020, la Russie et la Chine étudient les modalités de son prolongement par Power of Siberia 226, en intégrant la Mongolie au projet.

Comme vu plus haut, lors de la visite de Xi Jinping à Moscou le 22 mars 2023, Vladimir Poutine annonça que les accords nécessaires pour la construction de Power of Siberia 2 étaient conclus. Le président russe ajouta que le nouveau gazoduc pourrait transporter plus de 50 milliards de mètres cubes de gaz par an, sans doute entre 2025 et 2027. Il s’agit là de l’équivalent de la quantité de gaz qui était transportée par Nord Stream vers l’Allemagne, jusqu’à son étrange destruction en octobre 202227. Le Président Poutine précisa aussi que Power of Siberia 2 pourrait transporter jusqu’à 98 milliards de m3 de gaz par an d’ici à 2030. 

Le sabotage de Nord Stream I et II fut effectué alors que la guerre en Ukraine faisait rage et que le conflit amenait la Russie à répondre aux sanctions occidentales en réduisant largement ses exportations de gaz en Allemagne28 ; la Chine bénéficie ainsi des effets de la guerre en Ukraine pour son approvisionnement énergétique, et même si les tarifs du gaz russe sont possiblement négociés à la baisse par la partie chinoise, l’accès toujours plus grand au marché gazier chinois permet à la Russie de compenser relativement la chute de ses exportations vers l’Allemagne. Dans le même mouvement, cette réorientation profonde de la Russie vers l’Asie renforce la sécurité énergétique chinoise29

En effet, elle garantit à la Chine que les intérêts économiques et stratégiques de son partenaire gazier sont alignés sur les siens — du moins, sur la longue durée. Enfin, la perte par l’Europe de l’accès au gaz russe déclenche une crise économique et industrielle profonde en Allemagne, qui tente d’éviter la délocalisation de ses entreprises aux États-Unis et en Chine, afin d’y accéder à un gaz moins cher, ; l’Europe, en parallèle, est contrainte d’importer du gaz naturel liquéfié, nettement plus cher30

La réorientation profonde de la Russie vers l’Asie renforce la sécurité énergétique chinoise ; elle garantit à la Chine que les intérêts économiques et stratégiques de son partenaire gazier sont alignés sur les siens. 

Jean-Michel Valantin

Cette diversification du bouquet énergétique chinois s’opère aussi par le biais d’achats de pétrole, tant à la Russie qu’à de nombreux membres de l’OPEP+ — l’Arabie Saoudite, qui y exporte 62 % de sa production, mais aussi les Émirats arabes unis et l’Iran31. Ces importations permettent aussi au gouvernement chinois d’atténuer partiellement le niveau de pollution aérienne, en diminuant un peu les usages du charbon. Cependant, la construction de nouvelles centrales thermiques au charbon est annoncée32

Aussi, dans ce contexte, si l’intervention du Président français Emmanuel Macron auprès du Président Xi Jinping afin de l’inciter à soutenir le processus de paix en Ukraine était nécessaire dans le contexte diplomatique de la guerre en Ukraine, il est possible qu’elle aille de fait contre l’intérêt national chinois et la politique chinoise de « civilisation écologique ». En effet, la guerre en Ukraine permet à la Chine de bénéficier d’une croissance de ses importations de gaz et de pétrole russe à des prix très avantageux, tout en atténuant relativement ses usages du charbon. 

Cependant, pour saisir l’ampleur de la politique de «  civilisation écologique  » chinoise, il est impératif de réaliser qu’elle est indissociable de celle de développement de l’intelligence artificielle, et que la stratégie chinoise de développement des technologies numériques et d’intelligence artificielle est indissociable du conflit avec les États-Unis, comme elle l’est de ses répercussions sur l’Europe.

Ces enjeux seront l’objet du prochain article de cette série.

Sources
  1. « President Xi Jinping and Russian President Vladimir Putin Jointly meet the press », Foreign Ministry of the People’s Republic of China, 23 mars 2023.
  2. « Russia eyes gains as Xi-Putin sign Power-of-Siberia 2 gas deal  », Asia Financial, 22 mars 2023.
  3. Michelle de Pacina, « Xi Jinping tells Putin they are « driving changes not seen in 100 years » during Kremlin farewell », Next Shark in Yahoo News, 22 mars 2023.
  4. Laurent Lagneau, « Les forces chinoises simulent des « frappes de précision » contre des « sites clés » de Taïwan », OPEX 360°, 9 avril 2023.
  5. Charlie Campbell, « China plays long game with softer response to Taiwan president visiting U.S », Time, 6 avril 2023.
  6. « Taïwan  : Emmanuel Macron demande aux Européens de ne pas être suivistes », Le Journal du Dimanche, 9 avril 2023.
  7. « Guerre en Ukraine  : on vous résume la « crise » diplomatique créée par l’ambassadeur de Chine en France après ses propos sur la Crimée et des pays de l’ex-URSS », France Info, 24 avril 2023.
  8. « President Xi Jinping and Russian President Vladimir Putin Jointly meet the press », Foreign Ministry of the People’s Republic of China, 23 mars 2023.
  9. Ibid.
  10. Rush Doshi, The Long Game, China’s grand strategy to displace American order, New-York, Oxford University Press, 2021.
  11. Voir Hélène Lavoix et Jean-Michel Valantin, dans leur série sur la Chine pour la Red Team Analysis Society ; cf. aussi  Jean-Michel Valantin « Comment la Chine a fait de l’Europe son « Espace Utile » », le Grand Continent, 25 avril 2023. 
  12. Jean-Michel Valantin, L’Aigle, Le Dragon et la Crise Planétaire, Paris, Le Seuil, 2020.
  13. « Xi stresses efforts to build ecological civilization », Xinhua, 28 août 2017 ; voir aussi Xiamen GulanGyu et Berthold Kühn, « Ecological Civilization in China », DOC Research Institute, septembre 2019.
  14. Loretta Napoleoni, Maonomics, Why Chinese communists make better capitalists than we do  ?, Seven Stories Press, 2011.
  15. Michael Klare, Rising Powers, Shrinking Planet, The new geopolitics of energy, Metropolitan Books, 2008.
  16. Voir à ce titre la série China Policy du Carbon Brief.
  17. Vaclav Smil,China’s Past, China’s Future : Energy ,Food, Environment, New York, Routledge, 2004 ; voir aussi Jean-François Huchet, La Crise environnementale en Chine, Paris, Les Presses de Sciences Po, 2016.
  18. Y. Gu (dir.), « Impacts of sectoral emissions in China and the implications : Air quality, public health, crop production, and economic costs », Environmental Research Letters, 27 juillet 2018.
  19. Jonathan Kaiman, « China’s toxic air pollution resembles nuclear winter, say scientists », The Guardian, 25 février 2014.
  20. Yufei Zou et al., « Arctic sea ice, Eurasian snow and extreme winter haze in China », Science Advances, n° 3, mars 2017 ; Jun Liu et al., « Estimating adults mortality attributable to PM2.5 exposure in China with assimilated PM2.5 concentrations based on ground monitoring network », Science of the Total Environment, 568, octobre 2016 ; Y. Gu (dir.), « Impacts of sectoral emissions in China and the implications : Air quality, public health, crop production, and economic costs », Environmental Research Letters, 27 juillet 2018 ; voir aussi  Jean-François Huchet in La Crise environnementale en Chine, Paris, Les Presses de Sciences Po, 2016. 
  21. David Wallace-Wells, The Uninhabitable Earth : Life After Warming, New York, Tim Duggan Books, 2019
  22.  J. R. McNeill et Peter Engelke, The Great Acceleration : An Environmental History of the Anthropocene Since 1945, Cambridge (MA), Harvard University Press, 2014 ; Ting Ma, Sia Sun et al., « Pollution exacerbates China’s water scarcity and its regional inequality », Nature communications, 31 janvier 2020.
  23. Jean-Michel Valantin, « China : Towards the digital ecological revolution ? », The Red Team Analysis Society, 22 octobre 2017
  24. Jean-Michel Valantin, « Arctic, Russia and China’s Energy Transition », The Red Team Analysis Society, 2 février 2015.
  25. Anna Badalyan, « Gazprom announces the near completion of “Power of Siberia”-gas pipeline », Pipeline Technology Journal, 5 mars 2019.
  26. « Gazprom entame le projet de gazoduc Power of Siberia 2 vers la Chine », AFP ; repris par Le Monde de l’Énergie, 18 mai 2020.
  27. « Explainer  : Does China needs more Russian gas via The Power of Siberia 2 Pipe-Line  ? », Reuters, 22 mars 2023.
  28. Jean-Michel Valantin, « War in Ukraine, Europe and the weaponization of winter », The Red Team Analysis Society, 12 décembre 2022.
  29. Hélène Lavoix, « China : With or Against Russia ? », The Red Team Analysis Society, 28 février 2022.
  30. Jean-Michel Valantin, « La Longue Stratégie Russe en Europe », le Grand Continent, 10 février 2023.
  31.  Jean-Michel Valantin, « Saudi Arabia and the Chinese Belt and Road  : The Great Convergence », The Red Team Analysis Society, 11 mars 2019 ; Maha El Dahan et Aziz El Yaacoubi, « China’s Xi calls for oil trade in Yuan at Gulf summit in Riyadh », Reuters, 10 décembre 2022.
  32. Michael Standaert, « Despite pledges to cut emissions, China goes on a coal spree », Yale 360°, 24 mars 2021.