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L'essentiel


Le 4 juin, à Bruxelles l’ambassadeur des États Unis auprès de l’Union Gordon Sondland a organisé un dîner dédié aux “meilleurs amis” de Washington. Aux côtés de Federica Mogherini et de Jared Kushner, s’est réuni tout un cortège cortège de responsables politiques des pays de l’Europe de l’Est et Centrale : le président polonais Andrzej Duda, la première ministre roumaine Viorica Dǎncilǎ et le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky. Cette réunion informelle souligne un fait : l’Europe Centrale et de l’Est est le centre des intérêts sécuritaires américains en Europe. Les pays sont toujours réunis par le même ennemi : la Russie.
La lettre du consul d’Espagne à Édimbourg, dans laquelle il prônait la non-interférence de l’Espagne dans l’accession à l’Union européenne d’une Ecosse indépendante, et qui a causé sa démission imposée par le Ministre des Affaires étrangères, devrait être interprété dans le contexte de l’européanisation de la question indépendantiste catalane.
Viktor Orbán et son parti néonationaliste FIDESZ, suspendus du Parti populaire européen, semblaient prêts à le quitter pour rejoindre l’une des formations eurosceptiques au Parlement européen. Confronté à la difficulté de s’imposer à l’échelle continentale, le premier ministre hongrois semble faire volte-face.
La renonciation du Fidesz, du PiS et du Brexit Party met fin aux ambitions de Matteo Salvini de se mettre à la tête d’une alliance unitaire de la droite eurosceptique européenne, la “Ligue des ligues”. Parmi les raisons ayant conduit à cet échec, il y a des motivations personnelles, des tactiques politiques et un positionnement international. Mais surtout, Salvini souffre de son incapacité à négocier au niveau européen et à trouver un message unifié avec des partenaires potentiels.
La visite prochaine en Iran du premier ministre japonais, Shinzo Abe, est vue par Téhéran comme par Washington comme une opportunité de mettre fin à l’escalade dans le Golfe persique. Le Japon, fort de sa bonne image en Iran comme aux États-Unis, s’impose donc en médiateur, laissant les européens à l’écart et isolés dans leur soutien au JCPOA.
La volonté de la Chine de participer au renforcement des aéroports de Nuuk et d’Iulissat a été perçue par les États-Unis comme une tentative de pénétrer dans l'Arctique près du Danemark et des bases militaires américaines et comme une étape possible vers l'indépendance du Groenland. Quelques semaines après la décision de Copenhague de participer directement au projet, Pékin a retiré son offre.
Un article du Wall Street Journal révèle que la Russie a décidé de retirer des conseillers stratégiques employés par la compagnie étatique russe Rostec, vitaux pour la survie du régime du président vénézuélien Nicolas Maduro. Cependant, Moscou s'est empressée de réaffirmer le soutien de Moscou à Maduro. En réalité, le départ des hommes de Rostec ne représente pas un revers majeur pour le régime vénézuélien mais davantage une transition dans l’approche de la Russie envers le Venezuela. Le soutien militaire de la Russie sera dorénavant assuré par le Service Fédéral pour la Coopération Militaire et Technique de la Russie (FSVTS), signe d’un intérêt géopolitique et non plus économique.
Le 30 mai est la date officielle de lancement de la Zone de libre échange pour l'Afrique (AfCFTA), l'un des piliers de l'Union africaine. La fin de toutes les barrières commerciales entre les États du continent n’est cependant que la première étape du processus d’intégration, dont la durée n’a pas encore été définie. De plus, la plus grande zone de libre-échange du monde n’inclut pas pour le moment le Nigéria. Un autre problème non résolu est de savoir comment intégrer l'AfCFTA dans les politiques de la Chine et de l'Union.
Lors de son discours au Dialogue Shangri-La dédié aux relations Chine - Etats-Unis, le Premier ministre de Singapour Lee Hsien Loong, a prôné la coopération raisonnée avec Pékin, malgré les tensions récentes en Mer de Chine Méridionale.
Le New York Times a récemment nommé le prince héritier des Émirats Arabes Unis Mohammed Ben Zayed (dit MBZ) dirigeant arabe le plus puissant, soulignant son accès privilégié à la Maison Blanche. Retour sur un lien méconnu d’inspiration entre les deux princes, que Le Grand Continent soulignait déjà.