Dimanche 23 janvier, la Finlande a organisé sa toute première élection pour les conseils de comté qui décident de la fourniture de services sociaux, de santé et de secours. Bilan en cinq points.

  • Ces conseils ont été créés dans le cadre d’une réforme de l’aide sociale qui a transféré la responsabilité de ces services des municipalités aux régions. 1 379 conseillers ont été élus pour un total de 21 conseils régionaux – l’élection n’a pas eu lieu dans la capitale Helsinki, car la ville continuera à organiser ses services de soins et de secours de manière indépendante.
  • Le Parti de la coalition nationale (PPE) de centre-droit a remporté le plus de voix avec 21,6 % des suffrages. Les sociaux-démocrates (S&D) et le Parti du centre (RE) suivent au coude à coude, avec respectivement 19,3 % et 19,2 % des voix. Les nationalistes du Parti des Finlandais (ID) sont arrivés en quatrième position avec 11,1 % des voix. L’ordre des quatre plus grands partis était identique à celui observé lors des élections municipale de l’année dernière.
  • Avant l’élection, de nombreux commentateurs prévoyaient un faible taux de participation, arguant que l’élection serait complexe et peu familière pour les citoyens. En définitive, le taux de participation n’a effectivement été que de 47,5 %. La création d’une nouvelle couche d’assemblées élues renforce le cumul des mandats : 77 % des nouveaux conseillers de comté ont également un siège dans un conseil municipal. De plus, sur les 200 députés, 101 auront désormais un triple rôle entre le parlement national, le conseil de comté et le conseil municipal.
  • Le Parti des Finlandais et les Verts – qui se sont placés en sixième position avec 7,4 % des voix – sont considérés comme ayant obtenu les résultats les plus décevants. Les principaux responsables politiques du Parti des Finlandais ont estimé qu’ils ont été le plus durement affectés par le faible taux de participation.
  • Un autre argument est que le débat sur l’organisation des services publics était un terrain plus familier pour les partis « traditionnels », alors que le Parti des Finlandais et les Verts sont plus à l’aise avec les débats sur des sujets comme l’immigration, le climat et l’Union européenne.

Nota bene. La prochaine élection aura lieu dimanche 30 janvier 2022, lorsque le Portugal renouvellera son Parlement unicaméral.

Crédits
Simo Räsänen - CC BY 4.0