• Le premier objectif de la rencontre entre Liz Truss et Maroš Šefčovič était de poursuivre les négociations sur le protocole nord-irlandais, après une réunion début février qui ne s’était pas traduite par de grandes avancées et à la suite de laquelle les Britanniques ont de nouveau menacé de recourir à l’article 16 du protocole nord-irlandais. Le 3 février, le chef du gouvernement nord-irlandais a annoncé sa démission, sur fond des manifestations contre les dispositions douanières post-Brexit. Les partis appellent à avancer les élections prévues le 5 mai que, selon les sondages, les nationalistes du Sinn Fein pourraient remporter. 
  • Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, en difficulté sur le plan interne, voit sa popularité baisser au profit du camp travailliste après les révélations sur le « Party Gate » – des festivités organisées à Downing Street pendant la pandémie de Covid-19. Un rapport de police doit faire état des responsabilités du Premier ministre dans ces évènements. 
  • Sur le plan international, la crise ukrainienne est au cœur d’une forte activité diplomatique britannique. Partisan d’une position très ferme et d’un soutien indéfectible vis-à-vis de l’Ukraine, le Royaume-Uni a retrouvé quelques convergences avec l’Union. Une nouvelle alliance tripartite entre le Royaume-Uni, la Pologne et l’Ukraine a été annoncée le 17 février pour renforcer les liens entre ces trois pays. Pour autant, il ne faudrait pas voir dans cette séquence un véritable rapprochement entre l’Union et le Royaume-Uni. La position ferme de Londres reste plus proche de celle des États-Unis et c’est surtout sur l’OTAN que la Couronne mise. 
  • Après la reconnaissance par Vladimir Poutine de l’indépendance des républiques séparatistes de Lougansk et de Donetsk, Londres a annoncé aujourd’hui la mise en place de sanctions visant trois oligarques, Guennadi Timtchenko, Boris Rotenberg, Igor Rotenberg et cinq banques russes. 
  • Mais ces sanctions concernent des individus et des entités déjà sanctionnés par le Royaume-Uni après l’annexion de la Crimée de 2014 et la tentative d’empoisonnement de l’ancien agent russe Sergueï Skripal en 2018. Seule la banque Promsvyazbank n’était pas encore concernée. Des sanctions plus importantes pourraient être mises en place, Boris Johnson ayant déclaré « vouloir travailler en coordination avec ses alliés » pour « renforcer l’unité de l’Occident ». Londres devrait notamment s’aligner sur les sanctions américaines, les États-Unis parlant désormais ouvertement et officiellement « d’une invasion de l’Ukraine » par la Russie.