Aujourd’hui, le gouvernement Conte II, né d’une coalition entre le Mouvement 5 étoiles et le Parti démocrate, a un an. 

  • Le gouvernement sort renforcé de la crise du Covid-19. Le Premier ministre a vu sa cote de popularité atteindre des scores inédits (jusqu’à 66 %) pendant la pandémie et l’issue des négociations du Conseil sur le plan de relance européen (dont l’Italie recevra 28 % du montant, soit 209 milliards d’€) a été présentée comme une victoire historique.
  • Des faiblesses éclipsées, mais pas effacées. Parmi elles, l’effondrement électoral et politique du M5S, les tensions entre celui-ci et l’establishment démocrate sur les politiques industrielles et la poussée de l’opposition aux élections locales.1
  • Conte II, le technopopulisme au pouvoir. Désignant un nouveau mode de gouvernement alliant (parfois paradoxalement) mouvements se revendiquant du peuple et technocrates détenteurs d’une expertise au gouvernement, ce concept particulièrement pertinent pour analyser les démocraties contemporaines est à (re)découvrir dans cette pièce de doctrine de Lorenzo Castellani. 

Nota bene : Au Parlement, les signes sont clairs, il y a une convergence de plus en plus nette entre une faction du M5S et la Ligue, tant sur la politique fiscale que sur les relations avec l’Europe. Différents scénarios de recomposition politique qui se dessinent à moyen terme en Italie.2