Rabat. Cette année se tiendra un sommet exceptionnel de l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Cette organisation créée en 1989 n’avait pas réuni les chefs d’État concernés depuis le sommet de Tunis en 1994. L’intégration régionale au Maghreb est l’une des plus faible au monde et elle est régulièrement pointée du doigt par les institutions internationales chargées des questions de développement. Chaque année, les États du Maghreb perdent entre 1 % et 2 % de points de PIB en raison de la désintégration régionale. Le renforcement de l’union maghrébine s’appuie sur une forte demande des opinions arabes. De fait, les politiques d’intégration permettent aux dirigeants de renforcer leur légitimité au sein des sociétés maghrébines. La relance des débats sur l’union du Maghreb rappelle à quel point l’intégration est capitale dans cette région marquée par des défis à dimension globale : la crise migratoire, la lutte contre le terrorisme et l’unification libyenne.