Strasbourg. Le Parlement européen a approuvé une résolution sur la cybersécurité appelant les institutions européennes à mener une révision des logiciels et des équipements informatiques utilisés. Cela permettra d’éviter l’utilisation des produits et dispositifs potentiellement dangereux et d’abandonner ceux déjà reconnus comme malveillants. À titre d’exemple, le Parlement européen mentionne le logiciel de Kaspersky Lab. Cette résolution est destinée au Conseil européen, à la Commission européenne, aux agences de l’UE spécialisées dans la sécurité et la cybersécurité, ainsi qu’au secrétaire général de l’OTAN et aux parlements nationaux des Etats membres de l’UE.

Selon une édition politique Euractiv, même si la résolution n’est pas juridiquement contraignante, les libellés du document laissent craindre que la Commission européenne commence à réglementer d’une manière contraignante au sujet des sociétés technologiques étrangères (2). Le directeur général de Kaspersky Lab, Evguéniy Kaspersky, a commenté que « la solution du Parlement européen favorise la cybercriminalité en Europe ». « Nous défendons l’UE depuis 20 ans et notre collaboration avec les autorités a mené à de nombreuses arrestations de cybercriminels. À la suite de la résolution sans précédent et sans aucun élément de preuve du Parlement européen, nous sommes contraints de geler notre coopération avec toutes les forces de l’ordre, y compris Europol et le projet NoMoreRansom », explique Kaspersky (1).

Pour mémoire, l’année dernière, le gouvernement des États-Unis a interdit aux autorités publiques américaines d’utiliser le logiciel de Kaspersky Lab. Washington soupçonne l’entreprise d’être être liée à des services de renseignement russes. En mai, le gouvernement des Pays-Bas a également refusé l’utilisation du logiciel Kaspersky pour la même raison. Le DG de Kaspersky Lab a rejeté ces accusations.

Perspectives :

  • La société Kaspersky Lab prévoit d’ouvrir en Suisse un « centre de transparence » spécial, afin de donner accès aux codes de ses logiciels à des experts indépendants pour prouver la transparence de son travail.

Sources :

  1. SOUKHAREVSKAYA Alena, Европарламент признал продукцию « Лаборатории Касперского » вредоносной, Vedomosti, juin 2018.
  2. STUPP Catherine, Parliament demands EU institutions ban Kaspersky Lab cybersecurity products, Euractiv, juin 2018.