Sinaï. C’est dans le Sinaï que se concentrent, depuis le déclenchement de l’offensive antiterroriste, le 9 février, l’essentiel des moyens engagés par l’armée égyptienne contre les groupes jihadistes.  C’est également dans la péninsule que les combats les plus durs ont lieu.

Le 14 avril, des insurgés de l’Etat islamique ont ainsi donné l’assaut à une base de l’armée située au centre de la région. Complexe, l’opération a été menée par au moins une quinzaine de terroristes, dont certains étaient des kamikazes. Les autorités ont reconnu la mort de 8 soldats et ont annoncé avoir tué 14 jihadistes.

Près de trois mois après le déclenchement de l’opération Sinaï 2018, qui mobilise un tiers de l’armée de terre égyptienne, une telle attaque donne une idée, non seulement de la combativité des terroristes, mais surtout de leur capacité à tenir ferme leur position. L’annonce par l’armée, le 18 avril, de la mort de l’émir de la Wilaya du Sinaï, ne doit pas occulter les difficultés persistantes des militaires face à une insurrection qui recrute et s’adapte.

A nouveau destination touristique, l’Egypte ne parvient pas à sécuriser une partie de son territoire et s’expose à des chocs contre un secteur qui a renoué avec la croissance. Il n’est pas certain qu’elle s’en relèverait encore.

Perspectives :

  • 9 mai 2018 : troisième mois révolu de l’opération Sinaï 2018

Sources :