Comprendre l’impérialisme sans frontières de Donald Trump, une conversation avec Bruno Tertrais

«  Avec Trump, le risque est de voir les États-Unis se comporter comme l’URSS le faisait lorsqu’elle négociait  : ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable.  »

Le nouveau président américain n’entrera en fonction que ce lundi mais ses déclarations ont déjà commencé la révolution qu’il entend engager. Des champs de bataille ukrainiens aux plaines glacées du Groenland en passant par les couloirs de la Commission européenne — Bruno Tertrais, co-auteur de L’Atlas des frontières (Les Arènes, réed. 2024) fait l’anatomie d’une disruption brutale.

Partage de l'Europe dans la revue

Longs formats

Révisionnisme et désinhibition : l’Empire de Trump dans la doctrine Marco Rubio

Géopolitique de Donald Trump

Entre Trump et Poutine : 10 points sur la défense européenne en 2025

Guerre
La guerre en Ukraine au jour le jour 320 Articles →

Derniers articles

Romancière à succès exilée en Espagne depuis vingt ans, Karina Sainz Borgo décrit dans ses livres la société cassée de son pays d’origine  : le Venezuela.

Nous la rencontrons alors que Maduro vient d’autoproclamer le début de son troisième mandat  : «  tout se passe comme si nous étions sur le point de connaître une forme de dénouement — mais pas nécessairement pour le meilleur.  »

«  Dites ce que vous voulez, faites ce que vous voulez, cette inauguration ne pouvait pas être empêchée  ».

Ce vendredi 10 janvier, Nicolás Maduro s’est autoproclamé président du Venezuela, en entamant son troisième mandat consécutif — sans présenter les listes électorales. Devant les quelques invités étrangers présents, il a prononcé un discours fleuve de près de deux heures.

Nous en analysons une sélection de moments clefs.

«  Le retour de Trump à la Maison-Blanche augure l’apokálypsis.  »

Dans un texte aux tonalités eschatologiques qui vient de paraître dans le Financial Times, Peter Thiel, l’une des personnes les plus puissantes de l’Amérique de Trump au cœur de l’accélération réactionnaire, annonce la venue d’un temps nouveau  : «  des questions sombres émergeront dans les dernières semaines crépusculaires de notre interrègne  ».

Nous le commentons ligne à ligne.

Au moment où il essayait de sortir du capitalisme, le pays de Chávez était le premier importateur mondial de whisky écossais et le premier partenaire commercial des États-Unis.

Le passage en force d’une série de mesures idéologiques sans lien avec la réalité économique et sociale du pays a fragmenté et dépolitisé le Venezuela — où un président qui a manifestement perdu les élections s’apprête à être investi aujourd’hui.

José Natanson fait l’autopsie sans concession du «  socialisme du XXIe siècle  ».

Lors d’une conférence de presse historique dans sa résidence de Mar-a-Lago, le président élu Donald Trump a dessiné les contours de ce qu’on pourrait désormais appeler une doctrine géopolitique  : les États-Unis doivent devenir un Empire, en étendant leur territoire du Panama au Groenland en passant par le Canada  ; l’OTAN doit se transformer en une alliance purement asymétrique, sur le modèle du Pacte de Varsovie.

Ironie, bluff, annonce d’un plan  : les mots de Donald Trump marquent un tournant — il faut les lire.