« L’ouvrage de Marc Belissa et Yannick Bosc présente l’insigne avantage de rappeler ce qui devrait être une évidence universelle, à savoir le fait qu’un mouvement de concentration autoritaire du pouvoir, de centralisation bureaucratique, de surveillance et de dépolitisation de la société n’est « efficace » que dans la stricte mesure où on se donne la dictature personnelle pour idéal de société. » Une lecture de Guillaume Lancereau.
The Dawn of Everything, traduit en français aux éditions Les Liens qui libèrent, a été salué comme un chef-d’œuvre. Mais une lecture attentive de son approche du siècle des Lumières dévoile des erreurs importantes.
Alors que les idées d’extrême-droite s’imposent dans le débat public espagnol, il est important d’en comprendre les ressorts historiques. Mercedes Yusta analyse le rapport de l’Espagne et du parti VOX à la dictature franquiste dans une perspective historique et sociologique.
Dans Le Grand Récit, paru aux PUF, Johann Chapoutot analyse les grands discours de dotation et de donation de sens, du providentialisme au complotisme. Nous l’avons rencontré pour discuter de son approche historienne, des interrogations qu’elle peut soulever, et de l’articulation de son livre au reste de son travail.
À l’occasion du premier colloque consacré à la figure de Pierre Uri, Georges Berthoin revient dans ce texte exceptionnel sur sa relation à l’homme, de leur rencontre à Luxembourg autour de Jean Monnet, à un voyage dans la Chine de Mao.
Si l’œuvre de Clausewitz n’était, au départ, pas destinée à être publiée, elle a depuis connu une forte résonance dépassant les domaines du monde militaire et de l’histoire. Au-delà de multiples usages et mésusages, retrouver Clausewitz c’est aussi plonger dans les controverses militaires qui émaillent la période s’étalant de la guerre de Sept Ans à l’expédition d’Espagne en 1823.
Dans ce texte en forme de réponse au débat sur l’Europe post-chrétienne lancé par Luuk van Middelaar et Pierre Manent, Hans Kundnani revient sur les nombreux points aveugles qui sous-tendent les discours pro-européens prônant un nouveau récit pour le continent.
Avant d’être sauvagement assassiné le 16 octobre 2020, Samuel Paty a été professeur. Étudiant en histoire, il a aussi été l’auteur d’un mémoire de maîtrise sur la couleur noire. Pour lui rendre hommage, nous publions des extraits de ce travail – à bien des égards précurseur.
Faire l’histoire des humbles, de la banalité, des vies minuscules qui entourent un événement aussi colossal que la Saint-Barthélémy : c’est le pari de l’historien Jérémie Foa, auteur de Tous ceux qui tombent. Visages du massacre de la Saint-Barthélémy (La Découverte, 2021).Nous l’avons rencontré pour discuter de sa méthode, des échos de son travail avec l’histoire de la Shoah ou du génocide des Tutsis du Rwanda, et de la mémoire de la Saint-Barthélémy dans l’inconscient français.
Dans son nouveau livre, Europa !, Georges-Henri Soutou s’intéresse aux projets européens envisagés par l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste et à leurs traces dans les réflexions sur la construction de l’Europe. Nous publions l’introduction de l’ouvrage.