Comment le parti de Marine Le Pen s’est-il approprié la question de l’écologie ? Nous commentons trois textes d’Hervé Juvin, l’artisan de ce changement de doctrine majeur au sein du Rassemblement national. Un signal faible qui permet de mieux comprendre les populismes à l’échelle européenne, de Vienne à Paris.
La crise du coronavirus a plongé l’économie mondiale dans une incertitude brutale et profonde, ainsi que les systèmes énergétiques. L’Europe ne fait pas exception : la chute de la demande en énergie a précipité la baisse momentanée des émissions de CO2 et des prix de l’électricité sur les marchés de gros. La rupture de certaines chaînes d’approvisionnement stratégiques a révélé les interdépendances économiques entre l’Europe et ses partenaires commerciaux. Si ces chaînes ont déjà été résorbées, ou sont en voie de l’être, cette crise est l’occasion de penser notre système énergétique et ses écosystèmes, entre résilience, sécurité d’approvisionnement, stratégie industrielle et surtout transition vers une société bas-carbone.
L’adoption du Règlement Taxonomie par Parlement européen marque un pas important dans le Plan d’Action sur la finance durable de l’Union européenne. Dans un contexte de recours accru au financement public, le fléchage des investissements vers une transition bas-carbone requiert un cadre uniformisé qui est aujourd’hui manquant. La Taxonomie de l’UE répond à ce besoin. Elle favorise une définition harmonisée de la notion de durabilité, une standardisation des critères de labellisation des produits financiers et une meilleure lisibilité pour les acteurs de marché. Ces objectifs ambitieux deviendront réalité à partir de début 2021, avec l’adoption des actes délégués par la Commission, accompagnée par la Plateforme sur la finance durable, dont la constitution a été lancée ce même 18 juin 2020.
Heterogeneous data, knowledge and profiles that rarely meet must be brought together to give shape, during the crisis, to the world that will come after. Groupe d’études géopolitiques releases today, within the framework of the Covid-19 Geopolitical Observatory, its fifth working paper, signed by Pauline Deschryver, with a foreword by Guido Schmidt-Traub, Executive Director UN Sustainable Development Solutions Network.
Il faut rassembler des données hétérogènes, des savoirs et des profils qui se parlent rarement pour donner forme, pendant la crise, au monde qui viendra après. Le Groupe d’études géopolitiques publie aujourd’hui, dans le cadre des travaux de l’Observatoire géopolitique du Covid-19, sa cinquième note de travail signée Pauline Deschryver, avec un avant-propos de Guido Schmidt-Traub.
Dans un contexte marqué par le projet – dit « Hercule » – de restructuration du groupe EDF et le dépassement record du plafond de l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH) à la fin 2019, le gouvernement français a mis en consultation entre janvier et mars 2020 un projet de nouvelle régulation économique du nucléaire existant. Destiné à remplacer à terme l’ARENH, le dispositif envisagé ouvre la voie à un financement mutualisé au niveau européen du parc nucléaire français et pourrait laisser présager une France « château d’eau nucléaire » de l’Europe. Décryptage des négociations à venir autour d’un enjeu stratégique pour les marchés européens de l’électricité et sur l’avenir du premier acteur du secteur électrique européen.
La Commission européenne a annoncé mercredi 27 mai son plan de relance et son budget pour la période 2021-2027. Elle se targue de mettre le Green Deal au cœur de la relance économique, avec notamment une forte hausse des investissements dans les infrastructures « vertes ». Tandis que le développement des technologies bas carbone semble ambitieux, le débat se concentrera sur la relance de secteurs industriels fossiles, ou directement dépendants des énergies fossiles (automobile, aviation, tourisme), sur laquelle la Commission apporte à ce stade peu de garanties. Analyse en amont du prochain Conseil européen du 19 juin, crucial pour la précision et la mise en oeuvre du plan.
Lutte contre les changements climatiques en Afrique : état des lieux et bilan de la stratégie française
Afriques SubsahariennesInvasion de criquets en Afrique de l’Est, tensions sécuritaires au Sahel exacerbées par les phénomènes de désertification : ces derniers mois ont plusieurs fois rappelé l’importance du facteur climatique dans des enjeux cruciaux pour le continent africain. En plus, la ville de Bordeaux accueillera avant de la fin de l’année 2020 le Sommet Afrique – France, dont le thème portera sur les « territoires durables et le développement » avec un accent particulier mis sur les enjeux liés aux changements climatiques. Dans cette perspective, esquissons un bilan critique de la lutte contre les changements climatiques en Afrique ainsi que de la stratégie française en la matière.
Le changement climatique a une large gamme d’effets, parmi lesquels le fait de rendre plus fréquents et plus violents certains événements extrêmes. C’est le cas des cyclones, qui causent d’importants dégâts et sont susceptibles d’affecter un nombre croissant de personnes dans le monde. De récentes recherches montrent ainsi que ces 40 dernières années, la fréquence d’apparition des cyclones de forte intensité a augmenté d’environ 15 %.
Comprendre les variations du prix du pétrole : une synthèse en 8 points
Amériques Asie IntermédiaireLe brusque effondrement de la demande dû à l’épidémie de coronavirus a récemment donné lieu à des transactions à un prix négatif. Mais qu’est-ce que cela signifie en pratique ? Et quels sont les facteurs (structurels et conjoncturels) qui peuvent avoir une influence sur les fluctuations du prix du pétrole ?