Énergie et environnement

Long format

Edith Loring Kuhanga vit à Lytton, à l’épicentre de la vague de chaleur qui traverse le Canada. Elle y travaille dans le secteur de l’éducation. Lorsque les flammes ont commencé à encercler le village par les forêts, sous une température avoisinant les cinquante degrés celsius, elle était en pleine réunion sur Zoom. Quelques heures plus tard, tout ce que possédait sa communauté avait disparu.
Nous publions son témoignage.

À l’heure de l’émergence nécessaire d’une troisième voie écologiste entre la Chine et les États-Unis, le député européen David Cormand cherche à dégager une unité des verts européens. Au-delà des querelles nationales et partisanes, il promeut les spécificités d’une écologie européenne qui s’est toujours construite de manière géopolitique.

Alors que le consensus de la modernité verte semble s’imposer partout, nous pouvons encore choisir son modèle. Au-delà de l’alternative stérile entre capitalisme décarboné et apocalypse, l’Europe a les moyens d’inventer une proposition politique moins tributaire de l’esprit de conquête que celles de la Chine et des États-Unis.

Depuis les années 1980, le Royaume-Uni s’est imposé comme un acteur pionnier de la lutte contre le changement climatique. À l’heure du Brexit, Boris Johnson s’appuie sur cet atout pour définir le nouveau leadership britannique, et multiplie les engagements ambitieux. Au-delà des effets d’annonce, le Royaume-Uni peine cependant à coordonner ses politiques climatiques, faute d’une stratégie intergouvernementale claire, et fermement portée par Downing Street.

Alors que les tensions entre la Russie et l’Ukraine s’intensifient, les répercussions sur le projet Nord Stream 2 se font ressentir à tous les niveaux  : des déclarations diplomatiques à la mise en œuvre concrète des travaux sur le terrain. Un développement à inscrire dans la séquence plus longue de 2021, entre présidence Biden et élections en Allemagne.

De sa conversion au gaz à son effort mis sur le nucléaire, le Royaume-Uni a toujours conduit une politique énergétique volontariste, tournée vers l’autonomie d’approvisionnement. Cette politique, fondée sur un mix énergétique de plus en plus décarboné, devrait continuer à se préciser dans les prochains mois, dans le contexte de la sortie de la crise sanitaire.